
Le médecin de l'Empereur Eugène Botkine a été glorifié par l'Assemblée des Évêques en 2016
Pravoslavie i Mir Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Eugène Botkine est né le 27 mai 1865 à Tsarskoïe Selo, dans la famille de l'éminent scientifique et médecin russe, fondateur de la médecine expérimentale, Sergueï Pétrovitch Botkine. Son père était médecin de la cour des empereurs Alexandre II et Alexandre III.
Dans son enfance, il reçut une excellente instruction et fut immédiatement admis en cinquième classe du lycée classique de Saint-Pétersbourg.
A la fin de ses études secondaires, il entra à la faculté de physique et de mathématiques de l'Université de Saint-Pétersbourg, mais après la première année, il décida de devenir médecin et fut admis au cours préparatoire de l'Académie de médecine militaire.
Pravoslavie i Mir Traduit du russe par Marie et André Donzeau
Eugène Botkine est né le 27 mai 1865 à Tsarskoïe Selo, dans la famille de l'éminent scientifique et médecin russe, fondateur de la médecine expérimentale, Sergueï Pétrovitch Botkine. Son père était médecin de la cour des empereurs Alexandre II et Alexandre III.
Dans son enfance, il reçut une excellente instruction et fut immédiatement admis en cinquième classe du lycée classique de Saint-Pétersbourg.
A la fin de ses études secondaires, il entra à la faculté de physique et de mathématiques de l'Université de Saint-Pétersbourg, mais après la première année, il décida de devenir médecin et fut admis au cours préparatoire de l'Académie de médecine militaire.

La carrière médicale d'Eugène Botkine commença en Janvier 1890 dans les fonctions de médecin-assistant à l’Hôpital pour les pauvres Sainte Marie. Un an plus tard, il partit à l'étranger afin d’y poursuivre ses recherches, étudia chez les plus éminents savants européens et se familiarisa avec l'organisation des hôpitaux de Berlin.
En mai 1892, Eugène Botkine devint médecin de la Chapelle de la Cour et en janvier 1894, il retourna à l'hôpital Sainte Marie. En même temps, il continua son activité scientifique : il étudia l'immunologie, le processus de la leucocytose et les propriétés protectrices des cellules sanguines.
En 1893, il soutint brillamment sa thèse. Son contradicteur officiel lors de sa soutenance fut Ivan Pavlov, physiologiste et premier prix Nobel russe
***
Au début de la guerre russo-japonaise (1904) Eugène Botkine partit comme volontaire dans l'armée en campagne et devint chef du département médical de la Croix-Rouge russe dans l'armée de Mandchourie. Selon les souvenirs de témoins, malgré sa fonction administrative, il passa beaucoup de temps sur la ligne de front. Pour la perfection de son travail, il reçut de nombreuses décorations, y compris des décorations d'officier de troupe.
En automne 1905 Eugène Botkine retourna à Saint-Pétersbourg et commença à enseigner à l'Académie. En 1907, il fut nommé médecin-chef de la communauté Saint-Georges dans la capitale. En 1907, après la mort de Gustav Hirsch, la famille impériale se trouva sans médecin. La candidature du nouveau médecin de la cour fut suscitée par l'Impératrice elle-même, qui, a la question de savoir qui elle aimerait voir occuper ces fonctions, répondit : "Botkine". Lorsqu'on lui dit qu'à cette époque à Saint-Pétersbourg il y avait deux Botkine également connus, elle répondit : "Celui qui a fait la guerre!".
Botkine était plus âgé que son impérial patient, Nicolas II, de trois ans. La charge de médecin de la cour consistait à soigner tous les membres de la famille impériale, ce dont il s’acquittait méticuleusement et consciencieusement. Il lui arrivait d'examiner et de soigner l'Empereur, qui avait une santé vigoureuse, les grandes-duchesses, qui souffraient de diverses infections infantiles. Mais l'objet principal des efforts d'Eugène Botkine était le tsarévitch Alexis, qui souffrait d'hémophilie.
En mai 1892, Eugène Botkine devint médecin de la Chapelle de la Cour et en janvier 1894, il retourna à l'hôpital Sainte Marie. En même temps, il continua son activité scientifique : il étudia l'immunologie, le processus de la leucocytose et les propriétés protectrices des cellules sanguines.
En 1893, il soutint brillamment sa thèse. Son contradicteur officiel lors de sa soutenance fut Ivan Pavlov, physiologiste et premier prix Nobel russe
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Au début de la guerre russo-japonaise (1904) Eugène Botkine partit comme volontaire dans l'armée en campagne et devint chef du département médical de la Croix-Rouge russe dans l'armée de Mandchourie. Selon les souvenirs de témoins, malgré sa fonction administrative, il passa beaucoup de temps sur la ligne de front. Pour la perfection de son travail, il reçut de nombreuses décorations, y compris des décorations d'officier de troupe.
En automne 1905 Eugène Botkine retourna à Saint-Pétersbourg et commença à enseigner à l'Académie. En 1907, il fut nommé médecin-chef de la communauté Saint-Georges dans la capitale. En 1907, après la mort de Gustav Hirsch, la famille impériale se trouva sans médecin. La candidature du nouveau médecin de la cour fut suscitée par l'Impératrice elle-même, qui, a la question de savoir qui elle aimerait voir occuper ces fonctions, répondit : "Botkine". Lorsqu'on lui dit qu'à cette époque à Saint-Pétersbourg il y avait deux Botkine également connus, elle répondit : "Celui qui a fait la guerre!".
Botkine était plus âgé que son impérial patient, Nicolas II, de trois ans. La charge de médecin de la cour consistait à soigner tous les membres de la famille impériale, ce dont il s’acquittait méticuleusement et consciencieusement. Il lui arrivait d'examiner et de soigner l'Empereur, qui avait une santé vigoureuse, les grandes-duchesses, qui souffraient de diverses infections infantiles. Mais l'objet principal des efforts d'Eugène Botkine était le tsarévitch Alexis, qui souffrait d'hémophilie.

Les grandes-duchesses Marie et Anastasie avec Eugène Sergueïevitch Botkine.
Après la révolution de Février 1917, la famille royale fut enfermée dans le palais Alexandre à Tsarskoïe Selo. Tous les domestiques et les assistants se virent proposer, à leur choix, de quitter les prisonniers. Mais le docteur Botkine resta avec ses patients. Il ne souhaita pas non-plus les abandonner quand il fut décidé d'envoyer la famille impériale à Tobolsk. A Tobolsk, il ouvrit un cabinet médical gratuit pour les habitants. En Avril 1918, le docteur Botkine fut transféré avec le couple impérial et leur fille Marie de Tobolsk à Ekaterinbourg. A ce moment-là, il avait encore la possibilité de quitter la famille impériale, mais le médecin ne les abandonna pas.
Après la révolution de Février 1917, la famille royale fut enfermée dans le palais Alexandre à Tsarskoïe Selo. Tous les domestiques et les assistants se virent proposer, à leur choix, de quitter les prisonniers. Mais le docteur Botkine resta avec ses patients. Il ne souhaita pas non-plus les abandonner quand il fut décidé d'envoyer la famille impériale à Tobolsk. A Tobolsk, il ouvrit un cabinet médical gratuit pour les habitants. En Avril 1918, le docteur Botkine fut transféré avec le couple impérial et leur fille Marie de Tobolsk à Ekaterinbourg. A ce moment-là, il avait encore la possibilité de quitter la famille impériale, mais le médecin ne les abandonna pas.

Dernière photographie du docteur Botkine avec sa fille Tatiana et son fils Gleb. Tobolsk, 1918
Johann Meyer, un soldat autrichien fait prisonnier par les Russes pendant la Première Guerre mondiale et qui passa du côté des bolcheviks à Ekaterinbourg, écrivit des mémoires intitulés "Comment périt la famille impériale". Dans ce livre, il rapporte la proposition qui fut faite par les bolcheviks au docteur Botkine de quitter la famille impériale et de se choisir un lieu de travail, par exemple, quelque part dans une clinique de Moscou.
Ainsi, l'un des prisonniers de la maison « à destination spéciale » était informé de l'imminence de l’exécution. Il était informé, et ayant eu la possibilité de choisir, il préféra au salut la fidélité au serment qu'il avait fait à l'Empereur. Voici comment Meyer décrit cela : « Voyez-vous, j'ai donné au Tsar ma parole d'honneur de rester auprès de lui tant qu'il serait en vie. Pour l'homme que je suis, il est impossible de ne pas tenir une telle parole. Je ne peux pas non-plus laisser l'héritier seul. Comment pourrais-je concilier cela avec ma conscience ? Vous devez tous le comprendre ».
Johann Meyer, un soldat autrichien fait prisonnier par les Russes pendant la Première Guerre mondiale et qui passa du côté des bolcheviks à Ekaterinbourg, écrivit des mémoires intitulés "Comment périt la famille impériale". Dans ce livre, il rapporte la proposition qui fut faite par les bolcheviks au docteur Botkine de quitter la famille impériale et de se choisir un lieu de travail, par exemple, quelque part dans une clinique de Moscou.
Ainsi, l'un des prisonniers de la maison « à destination spéciale » était informé de l'imminence de l’exécution. Il était informé, et ayant eu la possibilité de choisir, il préféra au salut la fidélité au serment qu'il avait fait à l'Empereur. Voici comment Meyer décrit cela : « Voyez-vous, j'ai donné au Tsar ma parole d'honneur de rester auprès de lui tant qu'il serait en vie. Pour l'homme que je suis, il est impossible de ne pas tenir une telle parole. Je ne peux pas non-plus laisser l'héritier seul. Comment pourrais-je concilier cela avec ma conscience ? Vous devez tous le comprendre ».

Le docteur Botkine a été tué avec toute la famille impériale à Ekaterinbourg dans la maison Ipatiev dans la nuit du 16 au 17 Juillet 1918.
En 1981, en même temps que les autres fusillés de la maison Ipatiev, il a été canonisé par l'Eglise Orthodoxe russe Hors Frontières.
En 1981, en même temps que les autres fusillés de la maison Ipatiev, il a été canonisé par l'Eglise Orthodoxe russe Hors Frontières.