
Le mardi (ou le lundi dans certaines régions) de la seconde semaine après Pâques, qui s'appelle la semaine de Thomas ou de «Radonitsa», l'Eglise Orthodoxe russe célèbre «Radonitsa», le jour de joie où les défunts sont particulièrement commémorés (je ne sais pas si cette tradition se retrouve ailleurs tellement elle est peu mentionnée en français; http://en.wikipedia.org/wiki/Radonitsa ne mentionne que l'Eglise russe …
Selon Saint Jean Chrisostome (IVème siècle), une commémoration était déjà célébrée après Pâques dans les cimetières chrétiens au tout début de notre ère. Néanmoins la fête russe nous vient plutôt d'une fête printanière païenne slave qui s'appelait «Navim dnièm», «Mogilkami», «Radavanitsami» ou bien «Triznani». Ethimologiquement, le mot «Radonitsa» vient des mots «rod» (génération), et «radostâ» (la joie). De plus, la place particulière de cette fête dans le cycle liturgique annuel, juste après la lumineuse semaine de Pâques, stimule le chrétien à ne pas se morfondre de la perte de ses proches, mais au contraire à se réjouir de leur naissance dans une autre vie à la vie éternelle. La victoire sur la mort, démontrée par la résurrection du Christ, nous enlève la peine occasionnée par l'absence temporaire de nos proches, et c'est pour cela que, selon le métropolite Antoine de Souroge, nous devons « avec foi, espoir, et vérité pascale nous tenir devant le tombeau de nos disparus ».
Selon Saint Jean Chrisostome (IVème siècle), une commémoration était déjà célébrée après Pâques dans les cimetières chrétiens au tout début de notre ère. Néanmoins la fête russe nous vient plutôt d'une fête printanière païenne slave qui s'appelait «Navim dnièm», «Mogilkami», «Radavanitsami» ou bien «Triznani». Ethimologiquement, le mot «Radonitsa» vient des mots «rod» (génération), et «radostâ» (la joie). De plus, la place particulière de cette fête dans le cycle liturgique annuel, juste après la lumineuse semaine de Pâques, stimule le chrétien à ne pas se morfondre de la perte de ses proches, mais au contraire à se réjouir de leur naissance dans une autre vie à la vie éternelle. La victoire sur la mort, démontrée par la résurrection du Christ, nous enlève la peine occasionnée par l'absence temporaire de nos proches, et c'est pour cela que, selon le métropolite Antoine de Souroge, nous devons « avec foi, espoir, et vérité pascale nous tenir devant le tombeau de nos disparus ».

Car justement, c'est à l'occasion de cette fête de «Radonitsa» qu'il est de tradition de fêter Pâques sur la tombe des défunts et non dans la nuit de Pâques, comme le font beaucoup de Russes depuis l'époque soviétique, quand les églises étaient pratiquement inaccessibles. Selon la tradition, on apporte des œufs décorés et des gâteaux de Pâques ("koulich et pasha") et on partage le repas commémoratif avec les plus démunis de nos frères. C'est bien entendu un rappel de la "trisna", ce repas commémoratif sur les tombes dont parlent les chroniques slaves, mais pour les Chrétiens ce contact réel et vivant avec les défunts est la démonstration qu'après la mort ils sont toujours les membres de l'Eglise de Dieu car «Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Mt 22, 32).
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