Quantcast
Channel: Parlons d'orthodoxie
Viewing all 4774 articles
Browse latest View live

Un séminaire à Moscou, dédié au futur Concile panorthodoxe

$
0
0
11 марта 2016 года по благословению Святейшего Патриарха Кирилла в Общецерковной аспирантуре и докторантуре имени святых Кирилла и Мефодия прошел семинар, посвященный Всеправославному Собору, который намечено провести в июне на острове Крит.

« Il n’y a pas de grands différends entre le Patriarcat œcuménique et l’Église orthodoxe russe » a déclaré le 11 mars 2016 le métropolite de France Emmanuel (Patriarcat œcuménique) lors d’un séminaire à Moscou, dédié au futur Concile panorthodoxe. « Certains voudraient notre confrontation, mais celle-ci n’existe pas. Oui, nous avons des vues différentes concernant certains sujets, mais cela est absolument naturel pour l’Église orthodoxe et témoigne du fait que le dialogue que nous avons est réalisé dans le respect de notre diversité ».

Un séminaire à Moscou, dédié au futur Concile panorthodoxe
Évoquant le séminaire à Moscou, le métropolite de France du Patriarcat œcuménique a exprimé également son espoir que le Concile panorthodoxe prévu en juin prochain « montrera au monde l’unité de l’Orthodoxie ». « Il n’est pas question pour nous d’intervenir dans le domaine des définitions dogmatiques, d’établir de telles déclarations, nous voulons seulement élever notre voix pour montrer que nous sommes unis et que nous répondons à certaines questions qui préoccupent les fidèles », a-t-il précisé. Suite


Le jeune homme à la chemise blanche

$
0
0
Le jeune homme à la chemise blanche
Auteur : Dmitri Chevarov

Traduit par Laurence Guillon
Le jeune homme à la chemise blanche ou le retour de Vladimir Timiriov

Revue "FOMA"

Maintenant, après le succès du film " l’Amiral" (malheureusement très loin de la réalité) Anna Vassilievna Timiriova est connue comme la compagne des derniers jours de l’amiral Koltchak. Mais la vie de la famille Timiriov fut incomparablement plus profonde, complexe et tragique que l’image reflétée par le film. Nous consacrons cette publication au peintre Vladimir Timiriov, fils d’Anna Vassilievna, qui fut fusillé au polygone de Boutovo en 1938.

Pendant l’été 2008, dans la maison-musée de Marina Tsvetaïeva, passage Borissoglebsk, on a présenté sur lui un livre, d’une noblesse et d’une pénétration rares. Sur la couverture, seulement son nom : « Vladimir Timiriov 1914-1938 »*. Et son portrait : un jeune homme en chemise blanche, au sourire réservé. Il est si bien de sa personne et si manifestement heureux qu’on pense involontairement : choyé par le destin…

Le 28 mai 1938, le peintre moscovite Volodia Timiriov, âgé de 23 ans, était fusillé au polygone de Boutovo.

Le jeune homme à la chemise blanche
Encore aujourd’hui, on ne sait pas avec précision combien de gens furent exécutés dans ce polygone, sur le territoire de l’ancienne demeure seigneuriale des Zimine. Sur le mémorial en huit tomes, on trouve 20 760 noms.

Lydia Alexeïevna Golovkova, historienne, rédactrice du livre « le Polygone de Boutovo », chroniqueuse dévouée de ce lieu tragique, et l’un des auteurs du livre sur Timiriov, rappelle au cours de la soirée au musée Tsvetaïeva : « Quand, dans les archives du FSB, j’étudiais ces affaires, je réalisais, d’un dossier à l’autre, que parmi ces fusillés, il y avait des gens de toutes origines, de toutes professions. Des paysans illettrés aussi bien que des savants, des officiers, des sportifs, des littérateurs, des artistes. Mais surtout des prêtres et des artistes-peintres. Neuf cent quarante prêtres et cent artistes-peintres. Et parmi eux, notre Volodia… Un jour, en revenant des archives, je rencontrai le professeur et historien d’art Galina Zaguianskaïa, je lui dis que voila, j’avais trouvé l’affaire d’un tout jeune gamin, un peintre inconnu de tous. Elle me demanda comment il s’appelait. « Son nom ne vous dira rien, lui dis-je : Volodia Timiriov. »

Zaguianskaïa s’écria : « Odia Timiriov ! Mais j’ai entendu parler de lui toute ma vie ! Il se trouve que le souvenir de ce peintre de talent s’est transmis, dans quelques familles moscovites, pendant trois générations… »

La vie de Volodia Timiriov s’est déroulée, dès ses premières années, à l’aube maléfique d’une époque, sous la canonnade, qui tantôt s’éloignait et tantôt se rapprochait. Sa naissance, dans la famille de l’officier de marine (plus tard contre-amiral) Sergueï Nikolaïevitch Timiriov et de la fille du directeur du conservatoire de Moscou, Anna Vassilievna Timiriova (née Safonova), se produisit au début de la première guerre mondiale. Après le succès du film » l’Amiral » Anna Vassilievna Timiriova est connue comme la compagne des derniers jours de l’amiral Koltchak. Mais la vie de la famille Timiriov fut incomparablement plus profonde, complexe et tragique que l’image reflétée par le film. Après la publication du livre sur Timiriov, c’est devenu particulièrement évident.

Anna Vassilievna n’était pas seulement une épouse chérie, elle était la mère d’un fils extraordinaire.
Et la perte subie (elle survécut quarante ans à celui-ci) fut l’évènement le plus tragique de son destin qui l’était déjà bien assez. Le moment le plus heureux de leur vie fut celui qu’un homme fortuné considèrerait comme une pesante épreuve : les années 1925 – 1928, quand Anna Vassilievna fut exilée, en tant « qu’élément socialement dangereux », au 101e kilomètre de Moscou et s’installa à Taroussa, où elle travaillait dans une usine de broderies.
Avec son fils, elle trouva refuge dans le village de Biekhovo, dans l’une des annexes de la célèbre maison des Poliénov. Alors le musée était dirigé par le fils du peintre, Dmitri Vassiliévitch Poliénov, il maintenait dans la maison une atmosphère créative, intelligente et bonne.

Lydia Golovkova raconte : « Après la révolution, quand il n’y avait plus ni gouverneurs ni institutrices à domicile, dans les grandes familles nobles, les enfants étaient éduqués par leurs propres parents et leurs amis, qui ne confiaient pas leurs pupilles aux pédagogues ignorants de l’école soviétique. Il en était ainsi dans la propriété des Tioutchev, Mouranovo, à Abramtsevo et à Ismaïlovka. Et il en était ainsi également à Poliénovo, où une nombreuse marmaille, été comme hiver, restait sous la surveillance vigilante mais indulgente des adultes. On y célébrait obligatoirement les grandes fêtes religieuses, Noël, Pâques, tous les anniversaires, on échangeait des cadeaux, on cherchait les moyens d’organiser les réceptions de fête. En plus de toutes les disciplines scolaires, les enfants apprenaient la musique, le dessin, on étudiait avec eux des vers, on inventait des charades. Il y avait partout un théâtre, dans lequel se produisaient avec plaisir les enfants et les adultes. Il y en avait aussi un à Poliénovo. L’été 1926, dans l’un des spectacles, Volodia Timiriov, âgé de 12 ans, tint le premier rôle. Plus tard, en 1937, on rappela au couple Poliénov, le directeur du musée et sa femme Anna Pavlovna, tous ces hôtes. Les Poliénov furent arrêtés et ne revinrent qu’en 1945… »

Le jeune homme à la chemise blanche
Volodia Timiriov termina l’école aux Khamovniki, l’institut technique de la construction et du bâtiment, et entra à l’institut d’architecture. Mais il abandonna au bout d’un an et demie. Depuis 1932, il travaillait dans le studio du célèbre artiste graphique moscovite A. I. Kravtchenko. Là, il rencontra l’amour en la personne de la fille du peintre, Natacha.

Parallèlement à ses études dans ce studio, Volodia travaillait comme peintre dans l’institut expérimental et scientifique du jouet, à Zagorsk, qui s’était créé la même année. Heureusement, ses esquisses et ses maquettes de jouets se sont conservées. En 1934, il fit une exposition d’aquarelles et fut reçu dans l’union des artistes-peintres.

En avril 1935, Volodia, partit avec un camarade en expédition scientifique à travers la région de la Caspienne. A ce moment là, à Moscou, on arrêtait une fois de plus Anna Vassilievna. On l’exila à nouveau au-delà du 101° kilomètre, et cette fois-ci, elle se retrouva à Maloiaroslavets.
En aout et septembre 1937, Volodia est à nouveau sur la Caspienne, mais cette fois-ci, il est déjà le chef de l’expédition en bateau. Volodia tenait un journal de cette expédition, il est publié maintenant dans le livre. Les dernières phrases de ce journal sont : « D’ici une heure, nous arriverons à Astrakhan, au débarcadère. On voit déjà la lueur de la ville et on entend les cornes des bateaux à vapeur… »

Volodia rapporta de cette expédition une grande quantité d’aquarelles, pas seulement très maîtrisées, mais exécutées avec une sorte de musique particulière dans les tons retenus, la tristesse secrète. Ses barques et ses chaloupes, par leur brillante facture, rappellent les travaux d’Albert Marquet, mais le célèbre Français n’avait pas cette mélancolie, ces tons étouffés, cette musique songeuse. Marquet, c’est Paris, Naples, Bordeaux, le soleil, les yachts, les joyeux remorqueurs. Timiriov, ce sont de pauvres voiles rapiécées, un ciel an larmes…
Pour le nouvel an 1938, Volodia vint à Maloiaroslavets, pour partager la fête avec sa mère, dans la maison de leurs amis, la famille du prêtre Mikhaïl Chik. En ce qui concerne le père Mikhaïl lui-même, les Timiriov ne le trouvèrent déjà plus : on l’avait arrêté en février 1937, (il devait être bientôt fusillé au polygone de Boutovo), mais les gens venaient comme auparavant, parfois de Moscou, dans sa petite église familiale située dans une annexe de sa maison.
Lydia Golovkova écrit qu’en arrivant chez sa mère, Volodia « produisit une impression inoubliable sur les grands-mères, les tantes et les cinq enfants de la famille Chik, particulièrement sur Dmitri, âgé de dix ans… Ses sœurs Maria et Elizaveta se rappelaient comment Odia (c’est ainsi que l’appelaient ses proches –D. C.) conduisait autour du sapin de Noël, des rondes de petits invités à la fête. Il aimait la compagnie des enfants, et les enfants l’aimaient… »

Le sculpteur Dmitri Mikhaïlovitch Chakovskoï, ( qui prit une part non négligeable au projet et à la construction de l’église des Saints Martyrs et Confesseurs Russes à Boutovo, où fit fusillé son père prêtre), évoque cette nuit de réveillon : « Nous avions décoré le sapin la veille, nous avions mis une nappe sur du foin, sur la table, nous avions posé un petit berceau, pour, pour lequel Anna Vassilievna avait fabriqué un bébé, je ne me souviens pas avec quoi, il me semble qu’elle avait dû le faire avec de la pâte à pain et le sécher… »

Le jeune homme à la chemise blanche
Volodia fut arrêté dans son appartement, à Pliouchikha, dans la nuit du 20 au 21 mars 1938. Trois jours plus tard, on arrêtait aussi sa mère.

On rappela à Volodia sa correspondance avec son père émigré, le contre-amiral S.N. Timiriov, la conservation des armes de celui-ci, (une épée, un poignard et un pistolet à silex) son expédition sur la Caspienne et ses aquarelles. Les conclusions de l’enquête qui se sont conservées ressemblent à un véritable délire : «… Participant à une expédition océano-géographique, il rassembla… des renseignements sur le développement de l’industrie de la pêche, l’état des conserveries de poissons, des chantiers maritimes, et de même, exécuta des croquis d’objets de l’industrie de la pêche… »

Anna Vassilievna n’apprit la mort de son fils qu’en 1956.
Et encore lui dit-on un mensonge notoire : « Il est mort le 17 février 1943 d’une pneumonie due au croup. »

En octobre et novembre 2003, eut lieu une exposition personnelle des œuvres de Vladimir Timiriov, dans le centre d’éducation scientifique du Mémorial de Boutovo. A travers ses travaux, on découvre un peintre mûr, original, avec une grande réserve de solidité éthique et de relation positive à la réalité. Aujourd’hui, les œuvres de Timiriov se trouvent à la galerie Tretiakov, et dans le musée national des beaux-arts Pouchkine, le musée d’art Savitski de la République de Karaka-Kalpakie (Noukous, Ouzbékistan).
Au cimetière Vagangovskoïe, près du caveau familial des Safonov, on a placé une pierre tombale symbolique, cénotaphe, au nom de Vladimir Timiriov.

Le jeune homme à la chemise blanche

En 1939, on condamna Anna Vassilievna à huit ans de détention, et on l’envoya aux camps Karlag. Là, sans rien savoir du destin de son fils, elle écrira ces vers :

Et plus loin, là ou se dressent ces roches nues,
Dans l’ombre, près des eaux courantes,
Est assise Marie avec sa quenouille,
Elle regarde son fils et elle file.

Ta vie, ne la déplore pas,
Sur elle ne te lamente pas,
La douleur qui t‘échoit, c’est ton lot.
L’été torride du Kazakhstan
Te montrera d’autres endroits,
Et tu verras d’autres tableaux.
Dans l’antique Palestine, où des chèvres en troupeau
Paissent dans la chaleur sur les cailloux brûlés,
Près de ce garçon-là, qu’on a torturé :
Le Christ…

Et plus loin sous les roches nues
Dans l’ombre, près des eaux ténues,
Tenant sa quenouille Marie, notre reine
Regarde son fils et file la laine.

Les enquêteurs criaient à Volodia : « Et toi, le gosse, nous t’écraserons dans la poussière du camp ! Personne ne se souviendra de toi ! Personne ne saura même que tu as existé ! » Les bourreaux ne savaient pas ce qu’ils faisaient…

Dieu n’a pas seulement reçu l’âme modeste de Volodia, mais des années plus tard, Il est venu en aide à ceux qui, à partir de fragments, reconstituèrent le destin du jeune homme dans sa totalité…
« Mort ! Où est ton aiguillon ? Enfer ! Où est ta victoire ? » (1 Cor 15 , 54-55)

Photos: Volodia Timiriov et Anna Vassilievna Timiriov (nee Safonov)

Le jeune homme à la chemise blanche
Анна Васильевна Тимирева с сыном Володей

Dimanche du Pardon

$
0
0
Dimanche du Pardon
Archevêque Job de Telmessos

Nous voici arrivés à la veille du Carême. Avant d’entreprendre l’ascèse du jeûne, l’Église nous rappelle dans l’évangile d’aujourd’hui quelques points fondamentaux. Elle nous suggère entre autres de ne pas jeûner d’une manière hypocrite, superficielle, démonstrative, mais au contraire, de jeûner d’une manière humble, sincère et discrète. Par dessus tout, elle nous enseigne que le pardon en est un prérequis.

« Si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre Père céleste vous pardonnera à vous aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos fautes » (Mt 6, 14). Si nous gardons en tête tout l’enseignement des dimanches précédents, et particulièrement celui du dimanche du Fils Prodigue, le Carême est notre retour d’exil à la maison du Père espérant son pardon et sa miséricorde.

Dimanche du Pardon
Le pardon est un pré-requis du jeûne

Dans l’évangile de Matthieu, la péricope que nous venons d’entendre fait suite à l’enseignement de la prière dominicale, le « Notre Père » que nous a enseigné notre Seigneur et que nous récitons plusieurs fois chaque jour tant dans notre prière personnelle que dans notre prière liturgique. Chaque fois, nous demandons à notre Père céleste de « remettre nos dettes comme nous remettons aussi à nos débiteurs » (Mt 6, 12), selon la traduction littérale de cette prière. C’est donc à cette demande de la prière dominicale que se réfère le commandement du Seigneur dans le passage que nous venons d’entendre. Or, la prière dominicale renvoie elle-même à la parabole évangélique bien connue du débiteur impitoyable (Mt 18, 23-35).

Celle-ci raconte comme un roi a voulu régler ses comptes avec ses serviteurs, en commençant par celui qui lui devait dix milles talents. Alors que le roi lui avait remis sa dette, ce serviteur alla exiger le remboursement de son débiteur, jusqu’à le faire jeter en prison. La morale de cette parabole se trouve dans les mots du roi adressé à son serviteur : « Mauvais serviteur, je t’avais remis toute cette dette, parce que tu m’en avais supplié. Ne devais-tu pas, toi aussi, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? » (Mt 18, 33). Et à notre Seigneur de conclure : « C’est ainsi que mon Père céleste vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur » (Mt 18, 34).

Dimanche du Pardon
Le pardon est une vertu fondamentale à la vie chrétienne

Le pardon est une vertu si fondamentale à la vie chrétienne que le Seigneur ne nous l’a pas seulement enseigné, mais nous le rappelle chaque jour dans la prière qu’il nous a apprise. Et c’est pourquoi nul ne peut entreprendre cette démarque du retour vers la Maison du Père qu’est l’ascèse du Carême sans pardonner. Pardonner signifie mettre de côté toute notre rancœur, oublier tous nos ressentiments, faire le vide dans nos émotions négatives et rejeter tout esprit de vengeance. L’image choisie par notre Seigneur de la dette pour illustrer le pardon est très appropriée : pardonner les fautes, c’est comme un banquier ou un comptable qui raie une dette dans un livre de comptes de telle sorte qu’elle n’existe plus. C’est précisément la même idée qui ressort d’une autre prière ancienne qui nous est parvenue des moines de Palestine et que nous récitons chaque jour : « Oublie, remets, pardonne ô Dieu nos fautes… » Pardonner, c’est avant tout oublier, rayer de notre vie ces offenses que nous trainons toujours avec nous et qui détruisent nos relations avec nos frères.

Pardonner, c’est avant tout oublier

A la veille du Carême, nous commémorons notre exil du Paradis. L’hymnographie de ce dimanche nous rappelle en effet l’expulsion du Paradis d’Adam et d’Eve, de nos premiers parents qui représentent l’ensemble de l’humanité, à cause du péché ancestral qui engendra le péché et la mort. Toutefois, notre Père céleste n’est pas un Dieu rancunier, mais à l’image du Père dans la parabole du Fils Prodigue, Il va à la rencontre de l’humanité déchue et pécheresse en s’incarnant et en oubliant toutes les dettes de celles-ci. Dieu s’incarne non pas pour venir nous juger, nous châtier, nous punir ou se venger, mais pour s’offrir en sacrifice et pour pardonner.

Dimanche du Pardon
Par ce Carême, nous nous préparons à revivre ce grand mystère du salut, à travers lequel le Fils de Dieu, en tant qu’Époux de l’Église, se sacrifie lui-même pour la vie du monde et s’offre sur la Croix en rémission de nos péchés, afin de nous faire participer, par Sa résurrection, à la vie éternelle. Pour entrer dans la vie de ce Royaume préparé pour nous, notre Père céleste, à l’image du roi de la parabole du débiteur impitoyable, n’attend que nous aussi, à notre tour, pardonnions à nos frères de la même manière qu’il a oublié, remis, effacé et pardonné nos fautes du fond de notre cœur. Ceci est un préalable à notre ascèse du jeûne qui va commencer demain. Sans cela, notre jeûne ne sera qu’un jeûne hypocrite, un jeûne de façade, pour nous montrer devant les autres, un jeûne superficiel qui n’apportera aucun profit à notre vie spirituelle.

Notre Seigneur nous rappelle dans l’évangile d’aujourd’hui que le but de notre vie est le Royaume des cieux. Nos trésors doivent être amassés au ciel, et « là où est notre trésor, la aussi est notre cœur » (Mt 6, 21). Que l’ascèse du jeûne du Carême aie véritablement pour but d’entrer dans le Royaume de Dieu avec un cœur léger, étant allégé par le pardon qui est l’oubli et l’effacement de toutes nos rancunes de même que de toutes les offenses, de toutes les fautes des uns ou des autres. Imitons la miséricorde et la longanimité de Dieu, car c’est à l’image du pardon que nous réservons à nos frères que notre Père Céleste nous pardonnera. A lui, gloire, honneur et adoration dans les siècles des siècles.
Amen.

Lien
Blog personnel du représentant du Patriarcat œcuménique auprès du COE

Monseigneur Emmanuel, métropolite de France : « Surmonter les divisions de la diaspora orthodoxe »

$
0
0
http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/video/
Le 11 mai 2016 un séminaire consacré au futur Concile panorthodoxe qui doit se réunir en juin 2016 dans l’île de Crète s’est tenu à Moscou dans la salle des fêtes de l’Institut Cyrille et Méthode.

Mgr Emmanuel, métropolite de Gaule, est arrivé à Moscou, la veille au soir, invité par la délégation de l‘Eglise orthodoxe russe qui avait pris part à la conférence des primats des Églises orthodoxes à Chambésy en janvier 2016.

Monseigneur Hilarion , métropolite de Volokolamsk, a dit en inaugurant le séminaire : «Nous avons prié Sa Sainteté Bartholomée, patriarche de Constantinople, de missionner pour participer à notre séminaire un représentant prestigieux du Patriarcat Œcuménique. Nous avons ainsi la possibilité d’entendre ce que nous dira le métropolite Emmanuel des préparatifs en cours ».

"Parlons d’orthodoxie" met en ligne la vidéo (en français) de l’intervention du métropolite Emmanuel. Il s’y agit de questions très importantes, en particulier celle de l’organisation canonique de la diaspora orthodoxe.

Le métropolite Emmanuel a dit : « Les principes de l’organisation canonique de la diaspora est une question brûlante : il nous faut parvenir à surmonter les divisions de cette communauté. Le Concile panorthodoxe a l’intention d’adopter un document consacré à la diaspora orthodoxe. Les évènements qui se sont produits au XX siècle, en particulier les grands mouvements migratoires, ont fait que l’orthodoxie est sortie des limites de ses territoires canoniques. Cela a favorisé l’essor de la pensée théologique et a, en même temps, posé d’une manière nouvelle la question de l’identité spirituelle. Diverses diasporas coexistent dans des conditions de « compétitivité juridictionnelle ».

Le Concile s’appliquera à surmonter l’isolement des diverses communautés orthodoxes séjournant dans des territoires canoniques non traditionnels. L’union permettra de développer les relations entre diverses Eglises sœurs. Cette union sera réalisée d’une manière progressive et ne pourra se faire d’une spontanément. Certaines Eglises et communautés ne sont pas encore prêtes à prendre des décisions radicales.

La synaxe de Genève a examiné plusieurs solutions et méthodes. On pourrait envisager pour commencer la mise en place d’Assemblées réunissant les évêques du lieu. Voilà, par exemple, plus de dix ans que je préside l’Assemblée des évêques orthodoxes de France AEOF. Y siègent ensemble dix évêques représentants dix Eglises locales. L’existence de cette Assemblée, et ceci compte tenu du compromis provisoire, certes, qu’elle représente aux yeux de droit canon est une chance exceptionnelle pour nos Eglises. Nous témoignons de l’orthodoxie, ceci pour le bien de tous ».

Lien PRAVMIR Traduction N.T pour "PO"

Le patriarche Bartholomée ne reconnaîtra pas le schisme ukrainien

$
0
0
En mai 2010, le patriarche Bartholomée, au cours d’un déjeuner au Palais Constantin dans les environs de Saint Pétersbourg (Strelna) a répondu à une question de la chaîne « Rossia 24 » : - Que souhaiteriez-vous dire à ceux qui en Ukraine restent dans l’hésitation ? ces derniers temps de nombreux schismatiques reviennent au patriarcat de Moscou ?

« J’ai aujourd’hui au cours de ce repas dit au métropolite Vladimir primat de l’Eglise d’Ukraine, patriarcat de Moscou, qu’il aura sans doute la grâce de voir ce problème résolu de son vivant. Je voudrai que ce schisme prenne fin. Qu'ils n'hésitent pas et rejoignent l'Eglise canonique d' Ukraine qui est la nef de notre salut!».

En 2016 le président Porochenko se trouvait en Turquie pour une visite officielle de deux jours. Le président ukrainien a évoqué, le 10 mars 2016, avec le patriarche de Constantinople Bartholomée, la création d’une Église orthodoxe locale d’Ukraine. Le service de presse du président ukrainien Porochenko a communiqué que le président et le patriarche de Constantinople Bartholomée avaient discuté de la création en Ukraine « d’une seule Église orthodoxe locale ».

Le patriarche Bartholomée ne reconnaîtra pas le schisme ukrainien
De son côté, l’Église orthodoxe russe est certaine que le patriarche ne s’immiscera pas dans affaires ecclésiales en Ukraine dans le but plaire à telles ou telles forces politiques. Le patriarche de Constantinople Bartholomée reconnaît comme seul chef légal de l’orthodoxie canonique en Ukraine le primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine du Patriarcat de Moscou, le métropolite Onuphre.

Le service de presse du président ukrainien Porochenko avait communiqué jeudi dernier que le président et le patriarche avaient discuté de l’avenir de l’Ukraine et de la création, dans ce pays, « d’une seule Église orthodoxe locale ».

« Dans l’Église orthodoxe russe, on a la conviction que, pour ce qui concerne la situation ecclésiale en Ukraine, le patriarche Bartholomée part du concept qu’il avait exprimé clairement au mois de janvier lors de la rencontre des primats des Églises orthodoxe à Genève » a déclaré jeudi à l’agence russe RIA Novosti, le vice-président du Département des relations ecclésiastiques extérieures du Patriarcat de Moscou, l’archiprêtre Nicolas Balachov, qui commentait les communiqués au sujet de la rencontre du patriarche Bartholomée et de Porochenko. Comme l’a mentionné l’archiprêtre Nicolas Balachov, « le patriarche de Constantinople a souligné à cette occasion i.e. la synaxe des primats à Genève , qu’avec toutes les Églises locales, il considère que le seul chef légal de l’Orthodoxie canonique en Ukraine est le métropolite de Kiev et de toute l’Ukraine Onuphre, primat de l’Église orthodoxe d’Ukraine ».

Le patriarche Bartholomée a également assuré le patriarche de Moscou et de toute la Russie Cyrille de « l’absence de plans d’une quelconque immixtion de l’Église de Constantinople dans les affaires ecclésiastiques en Ukraine ». « Nous ne doutons pas que l’on ne peut atteindre l’unité ecclésiale des fidèles orthodoxes d’Ukraine que sur la base du strict respect des canons orthodoxes, et non au moyen de la création d’une quelconque église unie selon les plans proposés par l’une ou l’autre force politique.

Une Église locale une existe déjà en Ukraine : c’est celle dirigée par le métropolite Onuphre et qui est une Église auto-administrée au sein du Patriarcat de Moscou » a ajouté l’archiprêtre Nicolas Balachov.

À différents moments, le patriarche de Constantinople a contesté la juridiction canonique de l’Église orthodoxe russe sur les pays baltes, la Chine et l’Ukraine. En 1990 et 1995, le Patriarcat de Constantinople a reçu en son sein les diocèses métropolitains d’Amérique et du Canada de l’Église autocéphale ukrainienne non reconnue. De même, en 1995, sur le territoire de l’Estonie, avec le concours du pouvoir de ce pays, a été institué le diocèse métropolitain du Patriarcat de Constantinople qui existe parallèlement à l’Église orthodoxe d’Estonie, qui est auto-administrée dans la juridiction de l’Église orthodoxe russe.

Lien Ria Novosti

Протоиерей Николай Балашов: Константинополь не будет вмешиваться в церковные дела на Украине

Le Centre spirituel et culturel russe à Paris sera inauguré en automne

$
0
0
Le Centre spirituel et culturel russe à Paris sera inauguré en automne
S.E. Alexandre Orlov, ambassadeur de Russie en France, a accordé le 14 mars une interview au quotidien Rossiysskaya Gazeta.

En voici des extraits : « C’est selon toute probabilité en octobre prochain que doit être officiellement inauguré le centre spirituel et culturel quai Branly ainsi que la nouvelle cathédrale orthodoxe.

Assisteront à la cérémonie Sa Sainteté le patriarche Cyrille ainsi que les présidents Hollande et Poutine. La date précise sera définitivement foxée en fonction des programmes des deux présidents.

Le diocèse de Chersonèse, patriarcat de Moscou, se situe depuis les années trente du siècle dernier dans les modestes locaux d’un ancien garage du XV arrondissement L’église-cathédrale des Trois saints Docteurs n’est plus en état d’accueillir tous les fidèles qui viennent y prier.

Le Centre spirituel et culturel russe à Paris sera inauguré en automne
C’est en octobre 2007, lors de la visite du défunt patriarche Alexis II qu’est survenu le projet de la construction d’un centre spirituel orthodoxe à Paris. Le patriarche avait alors été reçu par le président Sarkozy. Il lui a fait part de son souhait de voir une nouvelle cathédrale orthodoxe à Paris.


Le Centre spirituel et culturel russe à Paris sera inauguré en automne
Cathédrale et centre Culturel russes du quai Branly: la première pierre posée mardi le 14 avril 2015

Le 19 mars prochain la principale des cinq coupoles qui couronneront la cathédrale sera mise en place. Les coupoles seront couvertes de fines feuilles d’or.

Le Centre spirituel et culturel russe à Paris sera inauguré en automne
Le projet du centre a été élaboré par l’architecte Jean-Michel Willemote. L’ensemble pourrait être repris dans d’autres capitales.

Etant donné son caractère exceptionnel le nouveau centre sera placé sous la responsabilité de l’ambassadeur de Russie en France, il sera d’un point de vue juridique l’une des ramifications de l’ambassade.

Voir l’interview en russe Traduction "PO"

Les deux tiers des Russes se prononcent pour la tenue de nouvelles réunions entre le Patriarche et le Pape

$
0
0
Traduit du russe par Marie et André Donzeau

Moscou - 9 Mars - Interfax. Les Russes considèrent que de nouvelles rencontres entre le pape François et le patriarche de Moscou Cyrille sont nécessaires et soutiennent l'idée d'un rapprochement des Eglises sans leur unification. C'est ce que constatent des sociologues, en se fondant sur les résultats d'un sondage effectué par le Centre de recherche sur l'opinion publique.

Selon ce sondage, les deux tiers (67%) des Russes sont au courant de la récente rencontre des chefs des Eglises orthodoxe et catholique à Cuba. Cependant, 47% des personnes interrogées ont dit qu'elles avaient entendu parler de cette rencontre, mais qu'elles n'en gardent pas de souvenir particulier. Selon 4% des sondés, cette rencontre est le symbole de l'unification entre catholiques et orthodoxes, ainsi qu'un événement historique.

2% des personnes interrogées ont dit garder de cette rencontre le souvenir de la conclusion d'un accord entre les dirigeants des deux Eglises, d'une volonté commune de préserver la paix dans le monde, ainsi que de l'étude de la protection des chrétiens contre les persécutions au Proche-Orient et dans le monde entier. 1% des participants se souvenaient de la discussion sur la lutte contre l'organisation terroriste EI (Etat islamique - NDR) (interdit dans la Fédération de Russie), et ont également qualifié cette conversation entre les dirigeants de l'Eglise d'amicale, attendue depuis longtemps, et ont remarqué la coopération entre catholiques et orthodoxes.

Selon les deux tiers (66%) des Russes, il est nécessaire de tenir de telles réunions à l'avenir. Cette opinion est partagée par 71% des orthodoxes, plus de la moitié des croyants d'autres religions et confessions (54%) et des non-croyants (52%). Seuls 12% des interrogés ont mis en doute l'utilité de cette pratique. Un participant au sondage sur cinq (20%) n'a pas donné de réponse précise, 2% ont refusé de faire des commentaires.

Répondant à la question de savoir s'il y a des problèmes dans le monde qui ne peuvent être résolus sans les efforts conjugués des Eglises orthodoxe et catholique, un Russe sur trois (33%) a donné une réponse négative, 41% des personnes interrogées n'ont pas donné de réponse précise. 7% ont ajouté au nombre de ces problèmes la lutte contre le terrorisme dans son ensemble et contre les islamistes radicaux, 3% les conflits militaires au Proche-Orient et en Ukraine, 2% le développement spirituel des hommes, les questions internationales et de politique étrangère, l'unité des chrétiens. 4% pensent que sans les efforts conjugués des catholiques et des orthodoxes, il n'est pas possible de parvenir à la paix dans le monde.

1% des sondés ont estimé qu'un travail conjoint des deux Eglises est indispensable pour protéger les chrétiens contre les persécutions, obtenir une coopération entre les confessions, résoudre les problèmes des minorités sexuelles, la prévention des conflits inter-religieux. 3% ont donné d'autres réponses, 4% ont mentionné l'existence des problèmes qui ne pouvaient être résolus que par des efforts conjoints des Eglises. 2% ont refusé de répondre.
Au sujet des relations futures qui doivent s'établir entre l'Eglise orthodoxe russe et l'Eglise catholique romaine, 62% des Russes estiment que les parties doivent se rapprocher, mais rester distinctes l'une de l'autre. 8% s'expriment contre la coopération ou le rapprochement entre les deux Eglises, car elles "ne sont pas compatibles et doivent rester ainsi," un sur dix (10%) a appelé à l'unification des Eglises orthodoxe et catholique. 2% ont refusé de répondre, 18% ont eu du mal à donner une réponse précise.

Le sondage a été réalisé les 20 et 21 février sur un échantillon de 1600 personnes dans 130 localités de 46 régions du pays.

La rencontre historique du patriarche et du pape s'est tenue le 12 Février à La Havane. Le sujet central de leur entretien a été la persécution des chrétiens dans les pays du Proche-Orient et d'Afrique du Nord.
En conclusion de cette rencontre, une déclaration commune a été adoptée par les chefs des deux Eglises, dans laquelle les deux primats ont condamné les méthodes des uniates et le prosélytisme qui furent pendant de longues années un obstacle à leur rencontre. Ils ont pris la défense des chrétiens opprimés dans différents pays, et ont appelé tous les pays impliqués dans la lutte contre le terrorisme à des actions responsables et prudentes. Le Patriarche et le Pape se sont également prononcés pour la défense de la famille traditionnelle, fondée sur l'amour fidèle et libre entre un homme et une femme, et contre l’avortement et l'euthanasie.
l'avortement et l'euthanasie.l'

Interfax religion

Saint André de Crète (+ 740) et texte de la première semaine du grand Canon de saint André de Crète

$
0
0
Saint André de Crète (+ 740)  et texte de la première semaine du grand Canon de saint André de Crète
Texte de la première semaine du grand Canon de saint André de Crète

Evêque dans l'île de Lesbos
André est surtout connu pour son œuvre liturgique.

Il crée la forme du Canon, grande hymne de la liturgie byzantine et compose "le Grand Canon", chanté en Carême dans les églises de rite byzantin : on dit que ce Canon pénitentiel aurait pour origine le repentir d'un acte personnel de lâcheté à Constantinople.

André naquit dans une famille arabe chrétienne de Damas. La ville est sous domination musulmane depuis une trentaine d'années. Est-ce cette enfance dans une communauté d'autant plus fervente qu'elle est minoritaire, qui lui donne le goût de l'absolu ?

A 15 ans, il entend l'appel :"Quitte ton pays et la maison de ton père."

Le voilà à Jérusalem, moine au Saint Sépulcre. Au bout de dix ans de vie monastique, il a suffisamment manifesté sa valeur pour être envoyé, avec deux autres moines, à Constantinople afin de représenter le patriarche de Jérusalem auprès de l'empereur byzantin. Il s'agit de défendre la légitimité du 6ème concile œcuménique qui reconnaît deux volontés (humaine et divine) dans le Christ. Demeuré à Constantinople, André dirige l'orphelinat de la ville pendant quelque temps.

Vers 700, on le nomme évêque de Gortyne en Crète. Il entreprend d'instruire ses fidèles par sa prédication où s'exprime son amour pour la Mère de Dieu. Il s'occupe aussi des enfants (souvenir de l'orphelinat de Constantinople).

Durant la crise iconoclaste, il prend la défense des Saintes Images comme son compatriote saint Jean Damascène.

Nominis


Superstition = vacuité, bêtise et aveuglement

$
0
0
Superstition = vacuité, bêtise et aveuglement
Entretien accordé par le professeur A.I. OSIPOV a Nikita FILATOV de « Pavoslavie.ru »

Comment définiriez-vous la superstition ?

« Superstition », on rencontre ce mot dans de nombreuses langues. En grec, par exemple, il y le concept de meteotis qui, dans les langues slaves, et en russe particulièrement, se traduit par sueverie, superstition. En grec, cela signifie vacuité, transparence, bêtise. Il y a en hébreux un mot de signification semblable fumée, vapeur qui se disperse rapidement, qui ne signifie rien, qui n’a pas de consistance » et aussi « bêtise et tromperie », Il me semble que, dans la mesure où ce sont celles de l’Écriture sainte et que la vanité est le sujet de la Bible, ces langues nous transmettent le sens profond de ce que l’on appelle superstition : vacuité et bêtise, et en hébreux, c’est aussi la tromperie et, dans ce cas précis l’aveuglement.

Vain, c’est-à-dire vide, insignifiant, sans consistance, ce qui n’existe pas. Et c’est à cela que l’homme accorde de l’importance, comme si cela existait et en conséquent se trompe soi-même, se fait du mal et s’abuse. Voilà ce qu’est la superstition : la croyance en ce qui est vain, inconsistant, insignifiant.

Superstition = vacuité, bêtise et aveuglement
Pourquoi considère-t-on la superstition comme un péché ? C’est aussi une passion ?

Le péché est ce qui est néfaste à l’homme, tout ce qui lui est néfaste. Si je crois qu’il va m’arriver je ne sais quoi parce qu’un chat noir m’a coupé la route ou que j’ai croisé quelqu’un avec un seau vide, alors ma vie normale en est troublée, voilà pourquoi c’est un péché. Un prétendu starets de Vologda disait : « Quand vous faites le signe de croix, si vous n’élevez pas votre main jusqu’à votre épaule gauche, il va y rester assis et vous souffler dans l’oreille gauche de mauvaises choses. » Imaginez-vous qu’à l’église vous passiez quelque chose par-dessus votre épaule gauche, les gens vont…

Des fois on en rit, mais ça peut provoquer de tristes effets. Une religieuse dans un monastère m’a raconté « cette année nous n’avons pas pu nous baigner pour la fête de la Théophanie, c’est terrible parce que quand tu te baignes ce jour-là tous tes péchés te sont pardonnés pour toute l’année ! » Vous imaginez. D’ailleurs cette bêtise se répand dans toute notre sainte Russie : « il faut absolument se baigner, pour laver ses péchés », c’est facile, tu t’es baigné et tout est en ordre, pas de repentir, aucun effort. Et en plus après le bain si le gars boit un petit coup, c’est fameux ! L’orthodoxie est vraiment la meilleure religion du monde.

Superstition = vacuité, bêtise et aveuglement
Mais comment lutter contre la superstition ? Comment ne pas y succomber ?

On connaît cette loi de la vie spirituelle : moins il y a de foi en Dieu, plus il y a de superstition. Celui qui croit que rien ne se produit en dehors de la volonté de Dieu, qu’il n’y a pas de hasard et que la volonté de Dieu ce n’est pas simplement ce que Dieu a voulu et fait mais que c’est ce qui convient parfaitement à la condition spirituelle de l’homme et que Dieu, comme Médecin, nous donne les meilleures conditions pour que nous nous ressaisissions. Pour celui qui croit vraiment en Dieu, toutes ces superstitions ne sont que sottises et rien d’autre. Nous avons besoin de la foi en Dieu. Quand l’homme oublie Dieu, il commence à croire en des bêtises. Le paganisme repose là-dessus, le paganisme est, en fin de compte, de la superstition.

Qu’est-ce qui donne naissance à la superstition ? L’inculture ? Quelles sont les autres causes de ce phénomène ?

Il arrive que la prédiction se réalise. Un chat noir vous coupe la route, plus loin vous glissez et vous brisez le genou, ça y est ! Peut-être le fait de croire que le chat noir est un mauvais présage a fait que vous vous êtes cassé quelque chose. Et cette coïncidence de faits renforce votre conviction que chat noir est un présage.

Il se peut aussi que notre foi en Dieu nous rend responsable, devant notre conscience, devant notre foi en la vie éternelle, devant notre foi en ce que après notre mort tout ce que nous avons fait nous sera compté et nous serons châtiés pour le mal que nous avons commis.

La foi en Dieu est une responsabilité, un travail sur soi, une contrainte. Dans la superstition tout est facile, on n’a rien à faire. Simplement éviter. Éviter qu’un chat ne traverse devant moi ! La superstition ne m’impose aucune responsabilité morale, je n’ai besoin d’aucun commandement, je n’ai à penser à aucun péché, voilà pourquoi il est plus facile de s’en remettre aux présages, plutôt qu’à la foi en Dieu.

La superstition ce serait emplir sa conscience de peurs injustifiées et ce contre quoi il faut lutter ?

Malheureusement on entend souvent dire que dans les homélies on parle de l’histoire de la fête du jour, de la signification du cierge, de l’ambon et bien peu, voire pas du tout, de ce qu’il existe des lois de la vie spirituelle qu’il est dangereux de transgresser, tout comme il est dangereux de transgresser la loi de la gravité : mieux vaut ne pas sauter du neuvième étage. Il y a une loi : ce n’est pas Dieu qui me punit si je saute du quatrième étage, c’est la gravité. Il en est de même dans la vie spirituelle : si tu veux du mal à quelqu’un, tu te poignardes toi-même.

Si tu envies quelqu’un, si tu es, comme on dit, « vert de jalousie », comme le disait saint Basile le Grand : « Il ne peut naître dans l’âme humaine pire passion que la convoitise ». Tout péché est une plaie que nous nous portons nous-même. Nous devons l’éviter et pour cela il faut connaître l’orthodoxie, savoir que ce n’est pas le strict respect de tel ou tel précepte religieux, mais une lutte constante contre ses mauvais penchants. « Donne-moi ton cœur, fils » dit le Seigneur, non pas tes mains, tes pieds. Mais nous, non c’est — mes mains, mes pieds.

Et considérer les saintes reliques comme des forces magiques Tu es malade — va à telle source, tu cherches un appartement — va là-bas. Pourquoi est-ce qu’un tel phénomène est apparu ?

Effectivement, alors que parlons de renaissance de l’orthodoxie, notre peuple devient-il si superstitieux. Un jour, à une conférence, j’ai demandé « Qui faut-il prier pour vaincre l’alcoolisme ? » Tous m’ont répondu : « l’Inépuisable coupe ! » Et moi, j’ai répondu « Exact. Prier Notre Dame de Vladimir, ou de Kazan, ou d’Ivérie, vous n’imaginez pas ! Elle ne vous aidera pas ! » Et tous se sont mis à rire. Voilà où nous en sommes.

Bien sûr c’est plus facile. On met un cierge, on commande une prière de rogations, on chante un acathiste. Un poète a dit avec raison : « Plus difficile est le combat contre soi-même. La victoire des victoires est celle sur soi-même. » On est prêt à faire des kilomètres jusqu’au monastère de l’Inépuisable coupe, mais quant à s’abstenir d’un petit verre, ça c’est trop…

Superstition = vacuité, bêtise et aveuglement
Le combat avec soi-même est ce qu’il y a de plus difficile, c’est ce à quoi nous appelle l’orthodoxie : lutter contre l’homme primitif. Et esprit futé fait comme l’eau, s’il rencontre une pierre, il la contourne et continue de couler. Il en est ici de même, nous nous heurtons aux commandements divins, nous les contournons, nous les troquons pour ces choses formelles que le judaïsme appelle « sabbat ». L’important est de respecter le sabbat. Tu as respecté le sabbat, tu es bon. Voilà à quoi on en arrive.

Voyez ce qu’écrit des pèlerinages saint Théophane. On m’a envoyé un enregistrement d’une procession au début de laquelle le prêtre déclare : « Tous ceux qui feront le chemin jusqu’au bout seront libérés des péchés qu’ils ont commis. » Donc, c’est comme ça que sont remis les péchés, pas de repentir, pas de confession pas de travail sur soi-même, il suffit de marcher ! « En chemin vous ne remarquez pas combien vous vous ossifiez. Tant de choses vous trottent par la tête, c’est une forme qui marche, sans force ni vie. Ne vaudrait-il pas mieux que vous renonciez à ces pérégrinations » écrit saint Théophane le reclus à une correspondante, dans une autre lettre : « En chemin que n’engrangez-vous pas, que ne voyez-vous pas, que n’entendez-vous pas ! »

Est-ce que le carnaval est une fête religieuse ? C’est du paganisme ! Voyez comme les gens s’y préparent !

Voyez notre carnaval, qu’est-ce que c’est devenu. On peut lire : « Après la divine liturgie commenceront les festivités du carnaval. » Ce sont les annonces de bulletins paroissiaux ! Rappelons-nous l’histoire récente de notre Église russe, le combat de nos martyrs, cet évêque tué parce qu'il avait violemment condamné la débauche du carnaval. Aujourd’hui le carnaval entre dans nos mœurs. Bientôt nous ne saurons plus où est l’Église et où est le monde. Et tout ça sous couvert de mission. Vous connaissez des gens qui se préparent au grand carême, montrez-les. Que le carnaval soit une fête païenne, ça ne fait aucun doute.

Superstition = vacuité, bêtise et aveuglement
Mais comment lutter contre ces craintes, du chat noir, du mauvais œil, ce sont des gens qui vont à l’église qui les éprouvent, comment peuvent-ils lutter contre ?

Si je crois en notre Seigneur Dieu, si je nourris cette foi, alors il n’y a aucune crainte à avoir. Le Christ a répondu « Quand vous entendrez… » et Il énumère ce qui se produira à la fin des temps, « Quand vous entendrez, levez vos têtes. » car approche l’heure de notre rencontre avec le Christ. Il faut encore le répéter, moins nous auront foi en Christ, plus nous auront de peurs et de superstitions. Avec mon Seigneur Dieu, je n’ai pas peur. Il est important que je me souvienne de cela. « Les bonnes pensées, il ne faut les cacher dans un coin de sa mémoire, il faut continuellement se les rappeler, les tenir au chaud car elles réchauffent l’âme et aident dans la vie » écrit l’hégoumène Nikon (Vorobiev).Voilà le chemin que nous devons suivre. « Inclinez vos têtes ! » Pour les hommes de notre temps, ces mots ont une importance toute particulière.

Merci beaucoup !
Que notre Seigneur vous garde tous. Et nous tous !


«Суеверие – это пустота, глупость и самообман»
Беседа с профессором А.И. Осиповым Lien « Pavoslavie.ru » Traduction "PO"

« Saint-Vladimir », ou comment la Russie a obtenu sa cathédrale orthodoxe à Paris

$
0
0
« Saint-Vladimir », ou comment la Russie a obtenu sa cathédrale orthodoxe à Paris
"Le Monde" par Benoît Vitkine et Jean-Jacques Larrochelle

Les chiffres donnent le vertige et la mesure de l’opération qui doit se dérouler, samedi 19 mars, sur les berges de la Seine. Ce jour-là, à 37 mètres du sol, hauteur maximale autorisée par les règles d’urbanisme, sera hissé le premier des cinq bulbes de la future cathédrale orthodoxe de Paris : 8 tonnes, 12 mètres de haut pour 11 de diamètre.

Avant l’inauguration de l’édifice prévue pour le mois d’octobre, la pose de ce mastodonte doré, fabriqué par l’entreprise bretonne Multiplast, agit comme un rappel : au terme d’une saga de plusieurs années où la controverse architecturale se mêle à la géopolitique, la cathédrale de la Sainte-Trinité, à une encablure de la tour Eiffel, s’ancre dans la réalité.

Là, sur un territoire de 8 400 m2, occupé auparavant par Météo France, le « centre spirituel et culturel orthodoxe russe » abritera, en plus de l’église, une école bilingue, une maison paroissiale et un centre culturel.

« Saint-Vladimir », ou comment la Russie a obtenu sa cathédrale orthodoxe à Paris
Au pied des hautes palissades et des engins de chantier de Bouygues, une poignée d’officiels doivent assister à la manœuvre et à la bénédiction qui l’accompagne. Côté français, le secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen. Côté russe, l’ambassadeur Alexandre Orlov et l’évêque Nestor, futur maître des lieux. Et surtout le vice-premier ministre russe, Sergueï Prikhodko et le directeur général des affaires de l’administration présidentielle, Alexandre Kolpakov.

Sarkozy en soutien inconditionnel

La présence de ces responsables est un signe fort. Depuis le début du projet, le Kremlin s’est impliqué sans compter pour obtenir « sa » cathédrale. L’argent, d’abord : 170 millions d’euros au total, payés par l’Etat russe. Mais c’est surtout l’implication politique qui a permis de venir à bout des obstacles. L’histoire présentée par la partie russe veut que l’idée d’une nouvelle église parisienne soit venue au patriarche Alexis II (mort en 2008) lors de sa visite en France à l’automne 2007, la première d’un chef de l’Eglise russe depuis le schisme de 1054. Le projet a été « bien accueilli » par le président français Nicolas Sarkozy, selon l’évêque Nestor, plus haut représentant en France du patriarcat de Moscou.

M. Sarkozy, qui avait affiché des positions très dures vis-à-vis de la Russie durant la campagne présidentielle, ne tarde pas à se transformer en soutien inconditionnel. « Le projet était suivi exclusivement par l’Elysée, se souvient un diplomate français. On sentait chez le président une envie très forte de satisfaire les Russes. » Jean de Boishue, à l’époque conseiller du premier ministre François Fillon, autre russophile convaincu, renchérit : « C’était de la Realpolitik, la même qui a poussé la France à conclure, après la guerre en Géorgie, la vente de navires Mistral. Beaucoup de gens étaient pour, notamment à droite et dans les milieux d’affaires. »

Relais et lobbys à Paris


Le dossier revient dès lors de façon récurrente dans les relations entre le Kremlin et l’Elysée. A Moscou, un proche de Vladimir Poutine, Vladimir Kojine, directeur des affaires économiques de l’administration présidentielle, est chargé de le superviser. La partie russe s’appuie aussi sur un certain nombre de relais et de lobbyistes à Paris, comme la société ESL & Network ou le prince Alexandre Troubetzkoï, qui siégera plus tard au côté de Jean de Boishue, dans le jury du concours architectural. Ces relais, mais surtout le soutien de l’Elysée, sont essentiels pour décrocher le terrain du quai Branly, également convoité par l’Arabie saoudite et le Canada. L’affaire est conclue début 2010, après la mise en adjudication par France Domaine.

Comment expliquer l’empressement des Russes ? Bien sûr, l’exiguïté de l’actuelle église des Trois-Saints-Docteurs, un ancien garage situé rue Pétel, dans le 15e arrondissement de Paris, a joué. Mais surtout une volonté d’affichage. « Cet ensemble de bâtiments doit être le symbole de la proximité historique, culturelle et spirituelle entre nos deux peuples », explique l’ambassadeur russe à Paris, Alexandre Orlov, qui insiste sur le caractère « multifonctionnel » des lieux, et notamment son école qui doit accueillir 150 élèves.

L’évêque Nestor lui-même évoque un projet « avant tout culturel ». Mais ce n’est évidemment pas la seule raison. « La “Sainte Russie” a toujours été utilisée comme un outil d’influence à l’étranger, rappelle le philosophe Michel Eltchaninoff, auteur de Dans la tête de Vladimir Poutine (Actes Sud, 2015). C’est un message de séduction et de puissance. Celui d’un Etat qui ne craint pas d’afficher son attachement à ses racines chrétiennes, dans la capitale d’un Etat laïc et jugé affaibli par son multiculturalisme et son amnésie spirituelle. »

Lire aussi Le Centre spirituel et culturel russe à Paris sera inauguré en automne

Le projet du quai Branly fait aussi écho à une bataille discrète mais acharnée qui s’est engagée en France au milieu des années 2000 : celle du contrôle des lieux de culte de l’émigration russe. Plusieurs églises historiquement placées sous la juridiction du patriarcat de Constantinople, auquel se sont rattachés les descendants des Russes blancs, sont revenues dans le giron du patriarcat de Moscou, soit par la grâce de prêtres qui y étaient favorables, soit par voie juridique. Ainsi de la cathédrale orthodoxe de Nice, dont le cimetière fait à son tour l’objet d’âpres batailles foncières. A Paris, son offensive pour mettre la main sur la cathédrale de la rue Daru s’est, elle, heurtée à l’opposition d’une partie des fidèles. Selon Michel Eltchaninoff, la décision de bâtir une nouvelle cathédrale est aussi une réponse à ce « demi-échec ».

« La présidence française a été naïve ou légère, juge le diplomate qui a suivi le dossier. L’idée d’une nouvelle église n’avait rien d’absurde mais personne n’a voulu voir les arrière-pensées politiques des Russes avant d’accorder un blanc-seing à ce qui va nécessairement devenir un emblème de la puissance russe retrouvée et un symbole de Paris. »

Surnommée ironiquement « Saint Vladimir »

Sur un autre sujet, plus surprenant, la partie française a en revanche fait preuve d’une vigilance extrême. La Direction centrale de la sécurité intérieure (DCRI) et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) ont alerté, dès 2011, leurs ministères de tutelle sur l’éventuelle mise en place par les Russes d’un dispositif d’interception d’ondes électromagnétiques. Leur crainte : le site du quai Branly voisine avec les logements du secrétaire général de la présidence de la République, du conseiller diplomatique du président ou encore de son chef d’Etat major particulier. Les services de renseignement ont suggéré que des systèmes de brouillage soient déployés sur cette zone afin de préserver le secret des communications. Selon nos informations, les demandes de la DCRI et de la DGSE ont reçu des réponses favorables.

Ces obstacles balayés, la route semble dégagée pour l’église, que Frédéric Mitterrand, à l’époque ministre de la culture, surnomme ironiquement « Saint Vladimir ». C’est alors que s’ouvre un nouveau chapitre de la saga de la cathédrale, architectural celui-là.

444 architectes répondent à l’appel

Entre l’hôtel des Invalides et la tour Eiffel, l’édifice est implanté dans un périmètre classé par l’Unesco. Nul doute qu’il deviendra l’une des curiosités locales. Il faut agir avec subtilité. Six mois après avoir acquis la parcelle, la Russie lance un concours pour la réalisation du projet. Le cahier des charges stipule que l’édifice religieux ne doit être « ni caricatural ni délibérément non contemporain » et respecter les canons d’« une église orthodoxe avec de une à cinq coupoles visibles depuis la Seine et sa rive droite ».

Pas moins de 444 architectes répondent à l’appel. Dix sont sélectionnés, parmi lesquels les Français Jean-Michel Wilmotte, Frédéric Borel et Rudy Ricciotti. Le jury mêle représentants de l’Eglise et de l’Etat russes, ainsi que des personnalités issues du gouvernement français, de la Ville de Paris et du monde de l’architecture et de l’urbanisme. Dont SOS Paris, une association souvent prompte à malmener les projets contemporains au cœur de la capitale, comme celui de la Samaritaine voulu par Bernard Arnault (LVMH).

Le jury rend son verdict en mars 2011. Il désigne le projet de l’Espagnol d’origine russe Manuel Nuñez Yanowsky : une église de facture classique recouverte d’une immense canopée de verre représentant « le voile de la mère de Dieu ».

La canopée ne verra pas le jour. Peu avant l’élection présidentielle de 2012, Bertrand Delanoë, maire socialiste de Paris, manifeste sa « très nette opposition » au projet et affirme que « son architecture de pastiche relève d’une ostentation tout à fait inadaptée au site ». L’offensive est frontale, et elle paie. Le 28 septembre, deux « avis défavorables » tombent simultanément : celui de l’architecte des bâtiments de France et celui de la Direction régionale des affaires culturelles. Le 26 mars 2013, la partie russe, soucieuse depuis l’origine de « marcher dans les clous », comme le dit une source française, résilie le contrat de maîtrise d’œuvre. Les Russes se rallient à une solution de compromis : arrivé deuxième du concours, Jean-Michel Wilmotte, bon connaisseur de la Russie, revêt le costume de l’homme providentiel.

Entre-temps, François Hollande a succédé à Nicolas Sarkozy. Dès 2013, le président assure à Vladimir Poutine que le projet avancera désormais sans accroc. Un groupe de travail est mis en place, codirigé par M. Kojine et Nicolas Revel, secrétaire général adjoint de l’Elysée. Il se réunira au moins trois fois, le temps d’aplanir les dernières difficultés.

Jean-Michel Wilmotte, lui, a compris le message. « Il s’agit, insiste l’architecte, d’une église orthodoxe à Paris et non pas à Saint-Pétersbourg. On a voulu la “parisianiser”. » On y retrouve, dans d’inattendus plissements, la pierre Massangis de Bourgogne, celle utilisée pour le Trocadéro ou le socle de la tour Eiffel. M. Wilmotte parle d’un « bâtiment monolithique et très calme » qui fait référence à l’austère cathédrale de la Dormition, chef-d’œuvre de la période moscovite primitive. Celle où, traditionnellement, on couronnait les tsars. Côté russe comme français, on salue « une solution de sagesse qui satisfait tout le monde ».

Demande d’arrêt des travaux

La saga de la cathédrale du quai Branly peut donc s’achever dans l’harmonie ? Pas tout à fait. Une autre hypothèque, judiciaire celle-là, plane encore sur le projet. En juin 2015, le terrain a été « gelé » par la justice française dans le cadre des suites de l’affaire Ioukos, du nom du géant pétrolier russe démantelé après l’envoi en prison de son dirigeant Mikhaïl Khodorkovski. Dans ce dossier, la Russie a été condamnée par la Cour d’arbitrage de La Haye à verser 45 milliards d’euros aux anciens actionnaires majoritaires du groupe. Devant le refus de Moscou de payer, ils ont obtenu le gel d’avoirs russes dans plusieurs pays.

Les actionnaires de Ioukos demandent désormais que les travaux de construction soient stoppés. Une audience doit se tenir devant le juge d’exécution de Paris, le 17 mars. Pas de quoi affoler la partie russe. Le terrain du quai Branly doit aussi abriter les services culturels de l’ambassade. Et serait donc couvert par l’immunité diplomatique.

Le Monde

Le premier des cinq bulbes et la croix de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité domine désormais les berges de la Seine

$
0
0
Le premier des cinq bulbes  et la croix de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité domine désormais les berges de la Seine
AXIOS! АКСИОС! AXIOS! АКСИОС! ДОСТОИН!

Le premier des cinq bulbes de la future cathédrale orthodoxe de Paris, sur les berges de la Seine, a été hissé samedi matin à 37 mètres du sol par une grue, en présence d’officiels français et russes et d’une poignée de fidèles, a constaté une journaliste de l’AFP

Précédant l’inauguration officielle de la cathédrale de la Sainte-Trinité, prévue pour octobre 2016, la pose de cette coupole de huit tonnes et la croix, fabriquée à partir de matériaux composites, est l’aboutissement d’un projet qui remonte à plusieurs années. Futur maître des lieux, l’évêque Nestor a présidé une cérémonie du baptême des croix.

Le premier des cinq bulbes  et la croix de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité domine désormais les berges de la Seine
Parmi les officiels qui ont pris la parole lors de la cérémonie de pose figuraient, côté français, le secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, Jean-Marie Le Guen, l'architecte du Centre, M. Jean-Michel Wilmotte et, côté russe, l’ambassadeur de Russie Alexandre Orlov ainsi que le vice-premier ministre russe, Sergueï Prikhodko.

Le premier des cinq bulbes  et la croix de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité domine désormais les berges de la Seine
La cathédrale de la Sainte-Trinité, qui doit être inaugurée en octobre, est l’aboutissement d’un projet lancé en 2007 par le patriarche de l’Eglise orthodoxe russe Alexis II (mort en décembre 2008), avec le soutien de Nicolas Sarkozy.

Le premier des cinq bulbes  et la croix de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité domine désormais les berges de la Seine

Le premier des cinq bulbes  et la croix de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité domine désormais les berges de la Seine
Le premier des cinq bulbes et la croix de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité domine désormais les berges de la Seine

Le premier des cinq bulbes  et la croix de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité domine désormais les berges de la Seine
L'évêque Nestor a présidé une cérémonie du baptême des croix.

Le premier des cinq bulbes  et la croix de la cathédrale orthodoxe de la Sainte-Trinité domine désormais les berges de la Seine
Opération délicate ce samedi matin à l’angle de l’avenue Rapp et du Quai Branly (VIIe).

La veille au soir, une «répétition » avait eu lieu sur place pour élever le bulbe couvert de feuilles d’or et vérifier le bon positionnement. La coupole de 12 m et 8 t a finalement été hissée à 37 m de hauteur en quelques minutes et sans heurt. Les badauds massés sur les trottoirs ont salué l’installation d’applaudissements.«On aurait dit une grosse cloche de Pâques ! », s’amuse une gamine postée sur les quais les yeux grands ouverts. SUITE

Dimanche du Triomphe de l'Orthodoxie

$
0
0
Dimanche du Triomphe de l'Orthodoxie
Ce premier Dimanche de Carême, nous faisons mémoire du rétablissement des Saintes Icônes advenu sous le règne de Michel, empereur de Constantinople, et de sa mère Théodora, d'éternelle mémoire, et sous le pontificat du Saint Patriarche et Confesseur Méthode.

Les Icônes jadis avaient été bannies :
j'exulte quand je vois leur culte rétabli.

Lorsque Léon l'Isaurien, d'artisan et d'ânier qu'il était, prit le sceptre de l'empire, par concession de Dieu, le Patriarche Germain, qui tenait alors le gouvernail de l'Eglise, fut aussitôt appelé par lui pour s'entendre dire : « A ce qui me semble, Monseigneur, les Saintes Images ne diffèrent en rien des idoles ; ordonne donc qu'elles soient rapidement enlevées. Si elles représentent vraiment les Saints, qu'elles soient mises plus haut, afin que les pécheurs que nous sommes ne les souillent pas constamment de leurs baisers. » Le Patriarche, cherchant à détourner l'empereur d'une telle aversion, lui dit : « Sire, ne te fâche pas, mais qui entendons-nous parler contre les Saintes "Icônes"? quelqu'un qui porte le nom de "Conon"! » Et lui : « Oui, c'est ainsi que j'étais appelé, quand j'étais enfant. » Comme le Patriarche ne se laissait pas convaincre de se ranger à l'avis de l'empereur, celui-ci l'exila et mit à sa place Anastase, qui partageait ses idées. Et c'est ainsi que fut déclarée la guerre contre les Saintes Icônes. Suite

Communiqué de la direction générale de l'ancienne organisation de la Croix Rouge Russe

$
0
0
Le vendredi 18 mars, au cimetière de Caucade, le père André Eliseev, recteur de la cathédrale Saint Nicolas de Nice, a célébré une panikhida à la demande du Président de la D.G.A.O. CROIX ROUGE RUSSE, le comte Serge A. Kapnist, entouré de quelques amis, à la mémoire des défunts de l'institution qu'il préside et des membres de sa famille enterrés au cimetière de Caucade. Lien

Communiqué de la direction générale de l'ancienne organisation de la Croix Rouge Russe
Коммюнике главного управления Русского Красного Креста.

В пятницу 18 марта настоятель Свято-Николаевского собора в Ницце протоиерей Андрей Елисеев совершил панихиду на кладбище Кокад по просьбе и в присутствии президента главного управления старинной организации Русского Красного Креста графа Сергея Алексеевича Капниста и нескольких друзей.

Богослужение было совершено в память усопших учреждения, которое он возглавляет, а также членов его семьи, погребенных на русском кладбище.

Les quarante Saints Martyrs de Sébaste (✝ 320)

$
0
0
Les quarante Saints Martyrs de Sébaste  (✝ 320)
Quarante soldats romains refusent d’offrir des sacrifices aux idoles et se déclarent chrétiens. Ils sont exposés, nus, sur le lac gelé de Sébaste, en Petite Arménie.

Ils étaient quarante militaires de la XIIe légion, Fulminata (la Fulminante), cantonnée à Sébaste en Petite-Arménie, lorsque l'empereur Licinius ordonna à toute l'armée de renouveler son serment de fidélité en sacrifiant aux dieux. Saint Vivien et les martyrs de Sébaste, paroisse de Pouilly.

Ces quarante soldats se déclarèrent chrétiens et ils furent condamnés à être jetés, nus, sur un étang gelé et à mourir de froid, lentement, alors qu'au bord de l'étang des thermes bien chauffés tentaient de les séduire. Un seul apostasia et fut immédiatement remplacé par le gardien des thermes, impressionné par leur courage.

Au matin, ceux qui étaient encore en vie, furent tués à coups de barres de fer. Leurs reliques furent tout de suite l'objet d'un culte très populaire.

Cette icône est datée et signée du nom d’un artiste inconnu, Nikitarea.

Les quarante Saints Martyrs de Sébaste  (✝ 320)
Quant aux noms des martyrs, il ne voit pas de raison de douter de la vérité de ces noms, quoique saint Basile et les autres Pères n'aient pas jugé nécessaire de les marquer, et que les pièces dans lesquelles on les trouve ne soient pas fort authentiques. Les traditions populaires altèrent bien les noms propres, mais n'ont pas accoutumé de les inventer, surtout en un si grand nombre.

Les noms des saints martyrs étaient : Candide, Domitien, Dianius, Quirion, Valens, Venerandus, Alexandre, Esicius, Sisinnius, Valerius, Mellitius, Euticius, Ulloctemonius, Babianus, Heraclius, Lysimaque, Claude, Flavien, Jean, Hélius, Sanctinianus, Cadonius, Domninus, Léonce, Cavius, Athanase, Sévérien, Candide, Cyrille, Ethus, Sacerdonius, Eutychius, Acace, Gorgon, Eunochius, Nichalius, Théodore, Théophile et Mélithon.

Leurs corps furent brûlés, et leurs ossements jetés dans une rivière ; mais ils flottèrent sur l'eau et furent recueillis par les fidèles. Les soldats chrétiens des premiers siècles ont souvent illustré leur foi et leur courage dans les supplices, au milieu des persécutions SUITE

Страдание святых 40 мучеников Севастийских

В 313 году Святой Константин Великий издал указ, согласно которому христианам разрешалась свобода вероисповедания и они уравнивались в правах с язычниками. Но его соправитель Ликиний был убежденным язычником и в своей части империи решил искоренить христианство, которое значительно распространилось там. Ликиний готовился к войне против Константина и, боясь измены, решил очистить от христиан свое войско..Далее

Communiqué des évêques orthodoxes de France: ATTENTATS BELGIQUE

$
0
0
Paris le 22 mars 2016 - Le terrorisme a malheureusement encore frappé aveuglement, lâchement. Les évêques orthodoxes de France tout en condamnant ces attentats et cette barbarie sans nom, expriment leur entière solidarité et compassion avec la Belgique meurtrie et blessée. Ils prient, en ce temps de Grand Carême de Pâques, le Seigneur pour qu'Il console les familles des victimes et des blessés et qu'Il apporte la paix dans Son monde qui en a tant besoin.

Contact Presse AEOF
- Carol Saba – Responsable de la Communication
Tel: + 33 (0) 6 20 18 46 77 --- Email : contact@aeof.fr


Les "Icônes Déviantes" article de Ludmilla Garrigou Titchenkova

$
0
0
Les
Cet article fut rédigé dans la revue " Chrétiens en marche " par Ludmilla Titchenkova*, iconographe et fondatrice de "l’Atelier St Jean Damascene", sur la demande du Père René Beaupère, prêtre catholique, directeur de la revue et du Centre Saint-Irénée à Lyon. Il donne un éclairage sur les déviations iconographiques auxquelles succombent des catholiques de bonne volonté, mais mal éclairés.

Comme nous vous le disions lors de notre récente rencontre, le sujet que vous nous proposez de traiter est plutôt explosif ! C’est peut-être pourquoi personne à ce jour n’a osé l’aborder sérieusement... Merci donc à vous, prêtre catholique, d’avoir le courage de soulever cette importante question des icônes non canoniques qui, pour beaucoup, semble secondaire et de peu d’intérêt, et qui cependant choque bien des chrétiens orthodoxes.

Les
Il faut d’abord préciser que nous ne chercherons à faire aucune polémique, même si, à la lecture de l’article, certains penseront le contraire par la mise en opposition, ou comparaison inévitable, de l’Orient/Occident. Aucun de nous ne détient la Vérité et les orthodoxes ne rendent pas toujours un bon témoignage : s’ils parlent très bien des icônes, ce n’est pas pour autant que toutes leurs églises reflètent la Beauté décrite. /V. Golovanow/

"l’Atelier St Jean Damascene"

Les
LAXISME EN ORIENT

De nos jours. il existe en effet un certain laxisme en ce domaine. Peut-être le manque de vérification par nos hiérarques en est-il la cause ?

"L ’Eglise a toujours accordé beaucoup d’attention à son art : elle a veillé à ce qu’il exprime sa doctrine. Toutes les déviations ont été écartées conciliairement (….). Aujourd’hui, il n’y a plus dans l’Eglise de pensée bien établie et explicitée sur l’art sacré, et encore moins de contrôe exercé sur cet art par l’autorité ecclésiastique. On admet dans l’enceinte de l’église pratiquement tout", nous dit Père Zénon". "L’icône prend naissance dans l’expérience eucharistique de l’Eglise, elle est étroitement dépendante de cette expérience et, d’une façon plus générale, du niveau de la vie ecclésiale. Quand ce niveau était élevé, l’art sacré était lui aussi à la hauteur : quand la vie ecclésiale s’étiolait ou que venaient pour elle les temps de décadence, l’art sacré à son tour tombait évidemment en décadence. Souvent l’icône était transformée en tableau à sujet religieux et sa vénération cessait d’être authentiquement orthodoxe...". affirme-t-il également.

On remarque effectivement que l’icône devient soit un décor d’église richement orné, mais vide de sens ; soit un support de prière, mais maladroitement exécuté. Que faire ? …

Par ailleurs, on fera volontiers appel "au plus offrant", c’est-à-dire à celui même qui n’aura reçu aucune formation iconographique mais qui, par contre, travaillera gratuitement. Alors, le critère de peindre une icône ou des fresques dans une église devient non plus celui de la recherche de la beauté, mais plutôt celui de l’économie.

Il y a eu un temps où l’église orthodoxe en Occident, complétement démunie de moyens financiers, faisait de son mieux pour sortir des cendres et utilisait les dons de chacun sans qu’il y ait nécessairement "qualification spéciale". Mais ce temps est révolu. Si l’on admire encore aujourd’hui certaines icônes peintes rapidement sur contre-plaqué et avec les moyens du bord, c’est en devant les replacer dans leur contexte premier : l’après-guerre. Et non en tant qu’œuvres d’art exemplaires dont il faudrait s’inspirer.

Ce n’est pas un " renouveau iconographique ". Il n’ya pas lieu de s’extasier sur des compromis

Les
FANTAISIES OCCIDENTALES

Il nous semble que c’est seulement après un tel préambule que nous pouvons nous permettre d’aborder la question des "déviations auxquelles succombent des catholiques de bonne volonté, mais mal éclairés...".

Il est à craindre que l’Occident, sous prétexte de défendre la " liberté d’expression avant tout ", se permette toutes sortes de fantaisies. Et l’Orthodoxie, hélas plus ou moins laxiste en ce domaine comme nous venons de le constater, n’affiche pas suffisamment le label de qualité pour être prise au sérieux dans ses remarques.

C’est dire combien l’iconographe se sent seul et presque abandonné dans la mesure où rien ni personne ne le contrôle ni le soutient. Il est presque obligé, par ce fait même, à inlassablement recopier les modèles anciens pour ne pas courir le risque d’une, interprétation erronée et par trop personnelle. Nous connaissons les époques où, par manque d’encouragement et de vérification de l’élise, des icônes pourtant remarquablement peintes sont devenues sinon des tableaux religieux, du moins des icônes plus ou moins païennes. Et aujourd’hui, nous constatons pratiquement le même phénomène.

Devant cette faiblesse de l’église orthodoxe, le monde catholique, redécouvrant l’icône avec émerveillement mais refusant dans le même temps son côté statique et immuable, peut alors se permettre, sans la moindre impunité et de bonne foi, toutes sortes d’interprétations. Ainsi il nous est arrivé d’entendre, lors d’un cours d’iconographie, des élèves dire : "Oh !vous les orthodoxes, vous êtes toujours coincés dans votre Tradition ! Heureusement que nous, catholiques, nous avons l’évolution et la liberté d’expression !".
Mais où nous mène-t-elle, cette soi-disant liberté ? On remarquera volontiers qu’en Occident il sera demandé à l’icône surtout affection et tendresse. Ainsi par exemple, à choisir entre deux reproductions : celle d’un Christ miséricordieux sous des traits quasi "humains", et celle d’un Christ en Majesté quelque peu hiératique par sa gravité, c’est la première image qui sera retenue. L’icône de la Vierge de tendresse, celle dont le regard est plein d’amour pour son tout petit enfant Jésus, remporte aussi tous les suffrages. Mais n’en est-il pas de même pour les offices liturgiques ?

Nous avons souvent remarqué que, lors d’une célébration catholique, l’aspect fraternel l’emporte sur l’aspect paternel si évident dans l’orthodoxie. Le Christ semble trés proche, il est comme un grand frère que l’on peut aborder facilement et même lui taper amicalement sur l’épaule... plutôt que le Père, le Créateur, qui demande un plus grand respect. une plus grande retenue, donc aussi une certaine distance.

Elever l’icône

Notre comportement durant la liturgie est révélateur d’une sensibilité différente.. Il en est de même pour notre attitude face à l’icône. Fasciné par sa couleur, le chrétien catholique peut facilement remplacer le bouquet de fleurs par une icône et la poser à même le sol, sur les marches du sanctuaire, comme il le ferait pour un vase... Et il la contemplera, assis. L’attitude d’un chrétien orthodoxe est tout autre : il "élèvera" icône sur un haut pupitre recouvert de parures et l’honorera en s’inclinant profondément devant elle par trois fois et en l’embrassant. Il découle de ces deux manières d’être si différentes que l’un considére l’icône comme un objet à contempler, l’autre comme une personne qui vous regarde...

Les
Donc, avec cette liberté d’expression et une sensibilité autre, il est pratiquement normal qu’il y ait des déviations dans l’exécution des icônes par des "catholiques de bonne volonté mal éclairés"...

La théologie de l’icône n’est pas affaire personnelle ni purement artistique. Elle concerne l’ensemble de la communauté locale (et mondiale !). C’est pourquoi il est difficile de la séparer de l’église plénière.

L’icône ne doit pas être "inventée", mais "révélée". Elle ne peut être une juxtaposition de symboles mis en place volontairement et avec une imagination exagérée. Les vrais symboles sont ceux qui traversent le temps et qui ont une signification profonde de ce qu’il est difficile d’exprimer autrement. Ce n’est pas un patchwork un découpage d’icônes anciennes avec un morceau pris à droite et un autre à gauche, puis rassemblés. Même s’il y a de l’or et que le travail est fait à la perfection, ce ne sera pas obligatoirement une icône.

Des exemples

Ainsi c’est une erreur grave de s’être inspiré de l’icône nommée "CONCEPTION DE LA MERE DE DIEU", qui représente traditionnellement Joachim et Anne enlacés, "concevant" la Mère de Dieu, fêtée le 8 décembre. Il en a été fait une icône nouvelle : le même couple est représenté, tendrement enlacé, dont on aura seulement changé les noms : Marie et Joseph...

Paul Evdokimov définit l’icône comme "La PAROLE (...) mystérieusement dessinée (qui) s’offre en contemplation, en théologie visuelle"".

A la lecture de cette "fausse icône", ou à l’écoute de sa Parole, qu’apprenons-nous ? Que le Christ est uniquement homme, ayant pour parents de chair saints Joseph et Marie... Quelle hérésie !

Les
Suite Atelierdamascene

* Note de VG: Ludmilla Garrigou-Titchenkova, décédée le 5 mai 2014, était une iconographe française d'origine russe très réputée en France. Elle avait fondé avec son mari, le père Nicolas Garrigou, l’Atelier ST JEAN DAMASCENE qu'ils dirigèrent d'abord à Paris puis dans le Vercors. Cet article, écrit pour une revue catholique, montre bien sa parfaite connaissance de la signification théologique de l'icône.

S.E. Alexandre Orlov: "La future cathédrale russe va changer le coeur de Paris"

$
0
0
 S.E. Alexandre Orlov:
INTERVIEW - L'ambassadeur de la Fédération de Russie en France explique au JDD la raison d’être du centre culturel et cultuel orthodoxe qui doit être inauguré à l’automne par Vladimir Poutine et François Hollande au pied de la Tour Eiffel. Alexandre Orlov revient sur la genèse du projet et sur sa dimension politique, "au-delà des petites querelles que nous pouvons avoir de temps en temps".

L'ambassadeur de la Fédération de Russie en France, Alexandre Orlov (ci-contre, crédit : Sipa press), souligne l’importance, à ses yeux, de la pose du premier bulbe doré de la future cathédrale russe le week-end dernier. Tout en rondeur, urbain et posé, le diplomate veut aussi rassurer ceux qui craignent que les coupoles ne cachent des antennes d’espionnage : "On n’a plus besoin des antennes aujourd’hui, avec les moyens modernes", dit-il dans un sourire.

 S.E. Alexandre Orlov:
Le premier des cinq bulbes dorés de la future cathédrale russe de Paris, quai Branly, a été posé sur la grande coupole samedi 19 mars. Pourquoi était-ce un moment important pour vous?

C’est une étape très importante, avant la fin des travaux cet été et l’inauguration à l’automne, car le cœur de Paris s’en trouve changé. A titre personnel, c’est aussi important, parce que je me suis beaucoup investi dans ce projet depuis sept ans que je suis en poste à Paris. L’idée de construire une église orthodoxe à Paris est née en 2007 lors de la rencontre entre le Patriarche de l’époque Alexis II [Patriarche de Moscou et de toutes les Russies, décédé en 2008, NDLR] avec le président Nicolas Sarkozy. Le projet sera terminé sous la présidence de François Hollande. Les deux présidents français ont apporté tout leur concours à la Russie pour ce projet. Nous n’avons jamais eu de problème, aucun blocage. Ce qui montre la continuité de nos bonnes relations diplomatiques, au-delà des petites querelles que nous pouvons avoir de temps en temps.

"Ce sera une vitrine de la civilisation russe"

Il y a donc une forte dimension politique dans ce projet financé par la Fédération de Russie…

Tout est politique, vous savez. En plus de l’église, il y aura trois bâtiments qui ne relèvent pas du patriarcat, dont un espace culturel, un immeuble administratif (qui accueillera les services de l’attaché culturel de l’ambassade à Paris et le centre paroissial) et une école primaire franco-russe. Ce sera une vitrine de la civilisation russe, un lieu de rencontre ouvert aux gens de différentes croyances et différentes opinions politiques, qui viendront discuter de la Russie, de l’Europe, de l’avenir de notre monde. Un peu comme le collège des Bernardins pour les catholiques. L’ensemble sera inauguré officiellement à l’automne par les présidents François Hollande et Vladimir Poutine.

Est-ce une façon d’affirmer la présence de la Russie en plein cœur de Paris, face à la Seine, au pied de la Tour Eiffel?

Paris est riche en lieux liés à l’histoire commune de nos deux pays. Il y a une avenue franco-russe depuis un siècle, dans le 7e arrondissement, juste derrière notre nouvelle église. En face, vous avez le pont de l’Alma ; c’est le nom d’une rivière en Crimée et d’une bataille. Non loin, le pont Alexandre III symbolisant l'alliance franco-russe. Ou encore le monument du corps expéditionnaire russe, près du Grand Palais. Nous n’avons donc pas besoin d’une présence supplémentaire, mais il est vrai que c’est une façon de l’affirmer davantage.

Comment pourriez-vous définir, en quelques mots, la "civilisation russe" ou la "Russie éternelle" que vous entendez promouvoir à Paris?

On parle de "Russie éternelle" et de "Sainte Russie" : c’est le seul pays au monde qui est doté de ces adjectifs. Cela résume la civilisation russe. Mais c’est avant tout dans la littérature russe que se trouve la réponse à votre question : Tolstoï, Dostoïevski, Tchekhov, Tourgueniev… Ou encore dans la musique russe : Tchaïkovski, Borodine, Moussorgski… Voilà où est l’âme russe.

"C’est une vraie nouveauté, une innovation totale"

Quel est la raison d’être de ce projet? Paris avait besoin d’une cathédrale russe?
Oui, l’église des Trois-Saints-Docteurs que nous avons aujourd’hui, rue Pétel (15e), a été aménagée dans les années 1920 dans un atelier de bicyclettes. C’est un endroit très petit qui ne peut pas accueillir les nombreux fidèles aux offices.

Et l'église russe de la rue Daru (8e)?

Historiquement, l’église de la rue Daru était celle de l’ambassade impériale à Paris. Mais après la Révolution d’octobre 1917, il y a près 100 ans, les bolchevicks ont rompu tout lien avec l’Eglise, et persécuté des fidèles et des prêtres. Dès lors, cet édifice a été abandonné, et s’est tourné vers le patriarche de Constantinople. Cette église qui se dit russe n’appartient plus à la Russie. SUITE JDD

 S.E. Alexandre Orlov:

Le débat sur le jeûne

$
0
0
Vladimir Golovanow

"Le jeûne est un commandement divin (Gn 2, 16-17). Selon saint Basile, le jeûne a le même âge que l’humanité ; car il a été instauré dans le paradis (De jejunio, 1, 3. PG 31, 168 A). Il constitue un grand combat spirituel et la meilleure expression de l’idéal ascétique de l’Orthodoxie. L’Église orthodoxe, se conformant fidèlement aux dispositions apostoliques, aux canons conciliaires et à l’ensemble de la tradition patristique, a toujours proclamé la grande valeur du jeûne pour la vie spirituelle de l’homme et son salut. Tout au long de l’année liturgique, l’Église exalte la tradition et l’enseignement patristiques concernant le jeûne, nécessaire pour rendre l’homme vigilant, sans cesse et sans faille, et pour susciter chez lui l’ardeur au combat spirituel.

Le jeûne est exalté dans le Triodion comme don divin, grâce pleine de lumière, arme invincible, fondement des combats spirituels, meilleure voie vers le bien, nourriture de l’âme, aide accordée par Dieu, source de toute méditation, imitation d’une vie impérissable et semblable à celle des anges, « mère » de tous les biens et de toutes les vertus, image de la vie à venir."

"L’IMPORTANCE DU JEUNE ET SON APPLICATION AUJOURD’HUI", document adopté par la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes locales à Chambésy (21-28 janvier 2016.)

Le débat sur le jeûne eu lieu dans le cadre du processus préconciliaire et continue maintenant dans la société. La rédaction du projet de document correspondant fut confiée à l’Église orthodoxe de Serbie et les rédacteurs du projet s’adressèrent préalablement au P. Justin Popovitch – maintenant canonisé – pour lui demander son avis. Le P. Justin répondit entre autre «Les vies de saints prouvent et montrent indéniablement que le jeûne divino- humain est un saint dogme éthique de l’Eglise orthodoxe, qui ne peut et ne saurait être réformé».

IMPORTANTS ALLÉGEMENTS PROPOSES:

Cet avis ne fut pas suivi et le projet de document examiné et adopté comme base de par la conférence préconciliaire de 1971 proposait une réforme substantielle de la discipline du jeûne. Par exemple, il y était proposé que «le jeûne du mercredi et du vendredi soit observé toute l’année, mais avec la permission d’user de l’huile végétale et du poisson, sauf lorsque ces jours tombent pendant la période du carême». Il était également proposé «d’accorder la dispense de poisson à compter de la deuxième semaine du grand Carême jusqu’au dimanche des Rameaux inclus», «de réduire de moitié la durée du carême de la Nativité … ou d’accorder la dispense de poisson et d’huile pendant toute sa durée, sauf les derniers cinq jours», «de réduire le carême des saints apôtres aux huit jours précédant la fête, si la période comprise entre les fêtes de Tous les saints et des apôtres Pierre et Paul est supérieure à huit jours… accorder une dispense générale tous les mercredis et vendredis sur la période comprise entre le dimanche de Thomas et l’Ascension», «maintenir la durée du carême de la Dormition, mais accorder la dispense de poisson et d’huile végétale tous les jours, sauf le mercredi et le vendredi», etc.

Ces assouplissements étaient fondés sur le fait que les dispositions en vigueur sur le jeûne s’adressent, dans une grande mesure, aux moines, et que de nombreux autres chrétiens éprouvent des difficultés à les observer «pour diverses raisons – climat, façon de vivre, difficultés de se procurer de la nourriture de carême, etc.» … «La majorité des fidèles dans la société contemporaine n’observe pas toutes les dispositions concernant le jeûne en raison des difficultés des conditions de la vie contemporaine. Tout cela exige que les carêmes deviennent plus faciles et, en partie, que leur durée soit abrégée, afin que les fidèles ne se posent pas «des questions de conscience» pour avoir transgressé les strictes dispositions ecclésiales, qui enveniment leur vie spirituelle».

QUI CORRESPONDENT A LA SITUATION

Des sondages convergents effectués récemment en Russie corroborent largement ces arguments: si 25-27% des personnes interrogées prévoient d’observer le Grand Carême, ils ne sont que 4-5% à le faire en suivant toutes les règles… Ces sondages sont d'autant plus intéressants que le Grand Carême constitue un véritable marqueur de la foi orthodoxe et les chiffres ainsi obtenus peuvent probablement être étendus à l'ensemble des 250-300 millions d'Orthodoxes (dont plus de 60% se trouvent en ex-URSS).

Ces 25-27% des sondés représentent 1/3 des Russes qui se considèrent comme Orthodoxes (70-75% selon les sondages); en prenant part au Grand Carême ils font un acte de foi orthodoxe, alors que pour les autres 2/3 il s'agit plutôt d'une appartenance nationale et culturelle ("je suis Russe - donc je suis Orthodoxe...") Mais dans ce tiers de ceux qu'on peut considérer comme croyants orthodoxes, moins de 1 sur 5 suivent les prescriptions de l'Église... 4 Orthodoxes sur 5 considèrent donc ces prescriptions inadaptées et ne les "reçoivent" pas! Rien d'étonnant qu'il y ait toujours un débat sur ce sujet parmi les Orthodoxes, dont on perçoit bien la vivacité dans la blogosphère. On ne peut que constater que le projet de modification aurait certainement été "reçu" par les fidèles en voyant cela…

MAINTIEN DE L'ACRIBIE CANONIQUE:

Mais il suscita la critique de plusieurs Églises, en en particulier de l'Église russe: dès 1976 l'Archevêque Basile Krivochéine écrivait: "Encore plus inadmissibles apparaissent toutes sortes de tentatives de changement ou d’affaiblissement des règles du jeûne établies par les saints Pères (…) Le concile panorthodoxe ne doit pas supprimer les jeûnes, mais appeler les fidèles à les observer plus fermement."

La question du jeûne a continué à être étudiée en commission et celle de 1986, avec une importante participation de la délégation de l’Église russe, rejeta les propositions de 1971 et c'est cela que prévoit le document adopté par la Synaxe des Primats des Églises orthodoxes locales à Chambésy 21-28 janvier 2016. cf. . Il réaffirme fortement l'importance du jeune et sa justification théologique (art. 1-6 et 9) tout en intégrant l'analyse sur la piètre acceptation des règles de jeune dans le peuple orthodoxe et laissant à «le soin aux Églises orthodoxes locales de fixer la mesure d’économie miséricordieuse et d’indulgence à appliquer afin d’alléger le « poids » des jeûnes sacrés pour ceux qui ont des difficultés à respecter tout ce que ceux-ci prescrivent…» (art. 7-8).


Votre voyage dans ce monde est un cheminement vers la sainteté

$
0
0
Marie Genko : En ce temps de Carême, je voudrais partager avec mes amis de Parlons d’Orthodoxie, le texte suivant

Paroles de Saint Charbel “ recueillies par le moine maronite Hanna Skandar publié par les Editions Artège en 2014

Votre voyage dans ce monde est un cheminement vers la sainteté

Toute sécurité est une illusion sans la paix du Christ. Le repos loin du cœur est une duperie. Ne craignez pas de vous libérer du rivage et de quitter le port; livrez-vous à Dieu pour vous affranchir de vos chaines.
C’est sa Parole qui vous oriente, et son Esprit qui souffle dans vos voiles; ainsi vous arriverez à la rive de lumière.

Votre voyage dans ce monde est un cheminement vers la sainteté
Le navire est destiné à traverser la mer et non pas à rester au port. Il est fait pour naviguer très loin au large. Il faut dénouer toutes ses cordes; s’il en reste une seule, elle l’empêchera de quitter le port. Ne gardez que les cordes qui font dresser le mât, celles de l’amour et de la communion qui vous lient à vos frères les hommes. Votre voyage dans ce monde est un chemin vers la sainteté qui est une perpétuelle transformation de l’état matériel vers celui de la lumière.

Priez pour écouter, priez pour comprendre et priez pour vivre votre foi, la pratiquer et en témoigner. Priez pour vous transformer en lumière. Ecoutez en priant, comprenez la vérité dans la prière, et vivez en prière.

Faites que toute votre vie soit prière et service. Si vous priez sans service, vous réduisez la croix du Christ par votre vie à une pièce de bois. Si vous servez sans prier, vous vous servez vous-même. Priez dans vos lits, priez en famille, priez en communauté, en Eglise.

Priez en famille, vous garderez votre famille et la mettrez au cœur de la Trinité.

Priez en votre communauté, l’Eglise, vous garderez votre Eglise et vous rendrez proche le royaume de Dieu.
Votre prière personnelle avec le Seigneur vous mettra dans le cœur de Dieu. Votre prière familiale au sein de la famille, vous mettra au sein de la Trinité. Votre prière communautaire au cœur de l’Eglise, vous confirmera dans le corps du Christ.

Priez. L’homme qui prie, vit le mystère de l’existence et l’homme qui ne prie pas existe à peine.
Exercez-vous au silence, silence qui écoute, silence qui vit, silence qui est bien loin du calme du néant.

Pratiquez la charité, laissez-vous transformer par la sainteté. Ecoutez pour entendre.
Humiliez-vous pour comprendre. Croyez et ayez courage pour témoigner.
Aimez pour vous sanctifier.

“Extrait du chapitre 6"

Argenteuil: à partir du 25 mars et pendant dix-sept jours, la basilique Saint-Denys va exposer la Sainte-Tunique

$
0
0
Argenteuil: à partir du 25 mars et pendant dix-sept jours, la basilique Saint-Denys va exposer la Sainte-Tunique
Pour Argenteuil et tous les chrétiens c’est un événement historique! Le diocèse de Chersonèse célèbrera des offices d'action de grâce orthodoxes dans la basilique (informations en fin de publication). A partir du 25 mars et pendant dix-sept jours, la basilique Saint-Denys va exposer la Sainte-Tunique, la relique qui aurait été portée par le Christ le jour de sa crucifixion. Mais avant cette ostension solennelle, trois mois de travail ont été nécessaires pour restaurer cette pièce de tissu millénaire qui n'est montré que deux fois par siècle.

2016, une ostension exceptionnelle La tradition veut que, depuis 1884, la Sainte-Tunique soit exposée tous les 50 ans. La dernière fois "ostension" (on désigne ainsi la présentation aux fidèles) remonte à 1984. On est donc largement en avance sur le calendrier habituel qui prévoit pour 2034 la prochaine présentation de la relique sacrée

Argenteuil: à partir du 25 mars et pendant dix-sept jours, la basilique Saint-Denys va exposer la Sainte-Tunique
La Sainte Tunique du Christ exposée dans la Basilique Saint-Denys d'Argenteuil (Val-d'Oise), le 14 avril 1984 © MARTINE ARCHEMBAULT / AFP

Le pape François ayant décrété 2016 année de la miséricorde, Mgr Stanislas Lalanne, évêque de Pontoise et "Gardien de la Sainte Tunique", a décidé d’une ostension exceptionnelle dans la basilique de Saint-Denys dont on fête cette année le 150e anniversaire.

C‘est Claire Beugnot, restauratrice d’antiquités qui a restauré plusieurs tuniques pour le musée du Louvre qui s’est vue confier la responsabilité de "rhabiller" la Sainte-Tunique en l'espace de trois mois. Pour elle, travailler sur une telle pièce demande de savoir prendre une certaine "distance". SUITE

Argenteuil: à partir du 25 mars et pendant dix-sept jours, la basilique Saint-Denys va exposer la Sainte-Tunique
Plus de 150 000 pèlerins sont attendus pour toute la durée de l’événement, ce qui a bien sûr conduit la ville d’Argenteuil et la préfecture à prendre des mesures de sécurité exceptionnelles.

Au total, 400 bénévoles se sont attelés à la création de l’événement. « C’est historique ! Alors, on fait en sorte que l’ostension soit belle, que les visiteurs se sentent en sécurité une fois dans la basilique. Des bouteilles d’eau seront mises à la disposition du public en cas de problèmes », raconte Jean-Marie Caro, bénévole responsable de la sécurité.

Argenteuil: à partir du 25 mars et pendant dix-sept jours, la basilique Saint-Denys va exposer la Sainte-Tunique
Риза Господня в Аржантее открыта для поклонения в развернутом виде

По случаю 150-летия католической базилики в честь святителя Дионисия Парижского в городе Аржантей, с 25 марта по 10 апреля 2016 года риза Господня, хранящаяся в храме, открыта для поклонения в развернутом виде.

В развернутом виде риза Господня выставляется лишь раз в 50 лет. По этому случаю Паломнический отдел Корсунской Епархии РПЦ в Париже организовывает в базилике Аржантея православные молебны с поклонением святыни. Богослужения перед ризой состоятся 1 и 8 апреля.


Viewing all 4774 articles
Browse latest View live