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Sermon de St. Jean Chrysostome

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Sermon de St. Jean Chrysostome
Que tout homme pieux et ami de Dieu jouisse de cette belle et lumineuse solennité !

Que tout serviteur fidèle entre joyeux dans la joie de son Seigneur !
Que celui qui s’est donné la peine de jeûner reçoive maintenant le denier qui lui revient !
Que celui qui a travaillé dès la première heure reçoive à présent son juste salaire !

Si quelqu’un est venu après la troisième heure, qu’il célèbre cette fête dans l’action de grâces!

Si quelqu’un a tardé jusqu’à la sixième heure, qu’il n’ait aucune hésitation, car il ne perdra rien !

S’il en est un qui a différé jusqu’à la neuvième heure, qu’il approche sans hésiter !

S’il en est un qui a traîné jusqu’à la onzième heure, qu’il n’ait pas honte de sa tiédeur, car le Maître est généreux, il reçoit le dernier aussi bien que le premier. Il admet au repos celui de la onzième heure comme l’ouvrier de la première heure. Du dernier il a pitié et il prend soin du premier. À celui-ci il donne; à l’autre il fait grâce. Il agrée les œuvres et reçoit avec tendresse la bonne volonté. Il honore l’action et loue le bon propos.

Sermon de St. Jean Chrysostome
Ainsi donc, entrez tous dans la joie de votre Seigneur et, les premiers comme les seconds, vous recevrez la récompense. Riches et pauvres, mêlez-vous, abstinents et paresseux, pour célébrer ce jour.

Que vous ayez jeûné ou non, réjouissez-vous aujourd’hui. La table est préparée, goûtez-en tous; le veau gras est servi, que nul ne s’en retourne à jeun. Goûtez tous au banquet de la foi, au trésor de la bonté. Que nul ne déplore sa pauvreté, car le Royaume est apparu pour tous.

Que nul ne se lamente sur ses fautes, car le pardon a jailli du tombeau.
Que nul ne craigne la mort, car celle du Sauveur nous en a délivrés: il l’a fait disparaître après l’avoir subie. Il a dépouillé l’Enfer, celui qui aux Enfers est descendu. Il l’a rempli d’amertume pour avoir goûté de sa chair. Et cela, Isaïe l’avait prédit: l’Enfer, dit-il, fut irrité lorsque sous terre il t’a rencontré; irrité, parce que détruit; irrité, parce que tourné en ridicule; irrité, parce qu’enchaîné; irrité, parce que réduit à la mort; irrité, parce qu’anéanti. Il avait pris un corps et s’est trouvé devant un Dieu; ayant pris de la terre, il rencontra le ciel; ayant pris ce qu’il voyait, il est tombé à cause de ce qu’il ne voyait pas.

Ô Mort, où est ton aiguillon? Enfer, où est ta victoire?
Le Christ est ressuscité, et toi-même es terrassé.
Le Christ est ressuscité, et les démons sont tombés.
Le Christ est ressuscité, et les Anges sont dans la joie.
Le Christ est ressuscité, et voici que règne la vie.
Le Christ est ressuscité, et il n’est plus de mort au tombeau.

Car le Christ est ressuscité des morts, prémices de ceux qui se sont endormis.
À lui gloire et puissance dans les siècles des siècles!!!


Message de Pâques de Son Excellence Nestor, évêque de Chersonèse

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Message de Pâques de Son Excellence Nestor, évêque de Chersonèse

Bien-aimés dans le Seigneur pères, frères et sœurs, membres du clergé dévoués à Dieu, chers fidèles des paroisses de l’Eglise orthodoxe russe en France, en Espagne, au Portugal et en Suisse !



Le Christ est ressuscité !

En cette Sainte Nuit qui nous apporte le salut je tiens à, de tout cœur, vous féliciter de la fête de Pâques de Notre Seigneur. Que se répande de par le monde la nouvelle du Christ ressuscité d’entre les morts, que résonnent de pleine voix dans toutes les églises orthodoxes les paroles de la salutation pascale qui apportent à nos cœurs le liesse, le triomphe, la gratitude et la foi. Les portes royales sont aujourd’hui largement ouvertes. Comment ne pas évoquer les paroles du Sauveur « Moi, je suis la porte. Si quelqu'un entre par moi, il sera sauvé ; il entrera et sortira, et trouvera un pâturage » (Jn. 10,9).

Message de Pâques de Son Excellence Nestor, évêque de Chersonèse
Comme jamais ce pâturage Céleste nous est proche en cette nuit pascale, le Royaume n’est pas de ce monde, Il a été promis aux fidèles encore avant que le monde n’ait été créé. Nous avons le sentiment de nous tenir au seuil du Royaume – la mort n’existe plus, la mort a été vaincue par la victoire, une lumière radieuse éclaire la voie qui nous a été tracée par le Seigneur Lui-même. Comme le dit l’un des cantiques entonnés aujourd’hui « Nous célébrons le début d’une vie nouvelle et éternelle ». Le portail d’une vie nouvelle s’est ouvert à nous.

Quelle sera cette vie sans fin, que sera pour nous l’éternité ? Quelles paroles trouver pour essayer de la décrire ? Comme le dit l’apôtre Paul « ce que l’œil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au cœur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment » (1Co, 2,9). La joie pascale est sans doute la meilleure réponse à notre questionnement, joie qui, en vérité, est un reflet de l’éternité, une promesse des béatitudes à venir, un témoignage de l’amour sans bornes que le Seigneur nous a montré.

Encore et encore je tiens à vous féliciter et à exprimer ma gratitude à ceux qui œuvrent au sein de notre diocèse pour leur labeur plein d’abnégation ainsi qu’aux laïcs pour leur engagement, pour leur participation active à la vie de l’Eglise. Que nos paroisses soient des nefs de salut pour une multitude d’âmes, un havre de consolation surtout en ces saintes journées pascales.

Le Christ est Ressuscité ! En vérité, Il est Ressuscité !

+ Nestor, évêque de Chersonèse,
Paris, Pâques 2016



Le Christ est ressuscité! Христос Воскресе!

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Le Christ est ressuscité! Христос Воскресе!
"PARLONS D'ORTHODOXIE" SOUHAITE A SES LECTEURS, A SES CONTRIBUTEURS, A TOUS SES AMIS DES PÂQUES RADIEUSES! LE CHRIST EST RESSUSCITE! CHRIST IS RISEN! ΧΡΙΣΤΟΣ ΑΝΕΣΤΗ ! CHRISTUS IS VERREZEN ! CHRISTO E RISORTO ! CHRISTUS IS AUFERSTANDEN! HRISTOS A INVIAT ! CHRISTUS RESURREXIT !


ВСЕХ ЧИТАТЕЛЕЙ, АВТРОВ И ДРУЗЕЙ НАШЕГО БЛОГА, ПОЗДРАВЛЯЕМ СО СВЕТЛЫМ ХРИСТОВЫМ ВОСКРЕСЕНИЕМ И ЖЕЛАЕМ ПАСХАЛЬНОЙ РАДОСТИ! ХРИСТОС ВОСКРЕСЕ!

Les chrétiens orthodoxes de Chine celèbrent Pâques

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Les chrétiens orthodoxes de Chine celèbrent Pâques
La Chine compte quelque 5,7 millions de catholiques et 23 millions de protestants, d'après des chiffres du Bureau des affaires religieuses datant de 2014. Le nombre des croyants orthodoxes est quant à lui évalué à 10.000.

Vêtu de rouge et d'or, à la lueur des cierges, le premier prêtre orthodoxe ordonné en Chine continentale en soixante ans a célébré une messe de Pâques dimanche à Harbin (nord-est), symbole étonnant du réchauffement des relations entre Moscou et Pékin.

"C'est un jour heureux. Nous nous réjouissons de la résurrection", a affirmé le prêtre Alexandre Yu Shi, qui a dit des prières en slavon liturgique et en mandarin. "Il s'agit également d'une résurrection pour l'Eglise orthodoxe orientale à Harbin".

Alexandre Yu Shi est le premier Chinois de l'histoire a avoir étudié dans un séminaire orthodoxe, en Russie, avec le soutien du Parti communiste chinois, pourtant athée.

"Avec l'aide des gouvernements des deux pays, j'ai pu apprendre la théologie," au séminaire de Saint-Pétersbourg, a affirmé à l'AFP cet ancien cadre de banque, ordonné prêtre l'année dernière, dont les grands-parents sont bouddhistes.

Lire Nouveau départ pour l'Église orthodoxe de Chine

Pour sa première célébration de Pâques, quelque soixante fidèles étaient réunis, pour moitié des Chinois et pour moitié des expatriés russes.

La ville de Harbin était jadis qualifiée de "Paris de l'Est" pour sa population cosmopolite, avec des dizaines de milliers de Russes et ses plus de 20 Eglises orthodoxes,.

Mais après l'arrivée au pouvoir du Parti communiste en 1949, de nombreux Russes ont fui ou ont été rapatriés et les fidèles sont entrés dans la clandestinité, tandis que les édifices religieux étaient détruits pendant la révolution culturelle déclenchée en 1966 par Mao Tsé-Toung.

Les messes orthodoxes ont repris en 1980, après la mort de Mao, mais faute de nouvelles ordinations, Harbin s'est retrouvée sans prêtres à la mort du dernier dans cette ville, en 2000.

Le Parti communiste reste toutefois méfiant vis-à-vis de la religion, comme en attestait la présence de plusieurs voitures de police surveillant la célébration de Pâques. SUITE

Les chrétiens orthodoxes de Chine celèbrent Pâques
Photo AFP: La messe de Pâques célébrée par Alexandre Yu Shi (au centre), le premier Chinois de l’histoire à avoir étudié dans un séminaire orthodoxe, a réuni des chrétiens chinois et expatriés.

RFI: Le renouveau de l'orthodoxie russe en France

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Geneviève Delrue

A l’occasion de la fête de Pâques chez les orthodoxes, le père Alexandre Siniakov, recteur du séminaire orthodoxe russe d’Epinay-sous-Sénart, évoque la signification de la future cathédrale orthodoxe à Paris, dont le chantier Quai Branly est en cours d’achèvement. La cathédrale de la Sainte-Trinité et son centre culturel, entièrement financés par la Russie, seront inaugurés en octobre 2016, en présence de Vladimir Poutine. ECOUTEZ RFI

La Vierge d'Iverie ( Iverskaya )

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La Vierge d'Iverie ( Iverskaya )
un texte de Xenia KRIVOCHEINE

Les fidèles de la paroisse des Trois Docteurs, diocèse de Chersonèse, patriarcat de Moscou, se rendent régulièrement en pèlerinage dans les lieux saints de France.

Une icône miraculeuse de la Vierge d'Iverie se trouve par la grâce de Dieu dans cette église. Des émigrés russes en France ont réussi à sauver cette icône qui risquait de disparaître irrémédiablement dans une brocante parisienne. A.N. Pavlov, un émigré natif de Moscou, remarqua en 1930 une grande icône dans la vitrine d'un « bric à brac ». Il entra dans l'échoppe et reconnut immédiatement la Vierge Iverskaya.

Pavlov questionna le commerçant afin de connaître la provenance de l'icône. Il apprit que l'objet avait été emporté de Moscou en 1812 par un officier français et que les descendants de ce militaire souhaitaient maintenant le vendre. La nouvelle fit rapidement le tour de la colonie russe de Paris et en fut perçue plus que comme un signe particulier mais comme un véritable miracle!

Nous savons que les soldats de Napoléon qui pillèrent en 1812 la capitale russe ne firent pas exception pour les églises. De grandes quantités d'objets en or et en argent furent volées dans la cathédrale de la Dormition du Kremlin. L'icône de la Vierge d'Iverie disparut de la chapelle érigée en son honneur à Moscou. Une copie fidèle en fut peinte en 1852 et c'est cette copie qui fut vénérée dans la chapelle Iverskaya jusqu'à la révolution de 1917.

La Vierge d'Iverie ( Iverskaya )
C'est ainsi que le moscovite Pavlov a pu reconnaître la sainte relique. En 1922 les bolcheviks confisquèrent tous les objets précieux de la chapelle, l'icône fut transposée dans l'église de la Résurrection du quartier Sokolniki de Moscou, sans, bien sûr, sa parure de perles.

Mais revenons à l'histoire de l'icône trouvée à Paris.

Les émigrés firent venir dans l'échoppe des experts qui examinèrent la surface du bois, prélevèrent des échantillons de vernis et de peinture. Ils conclurent qu'il s'agissait selon toute probabilité de l'icône disparue de Moscou en 1812 et qu'il avait été depuis impossible de localiser. La Providence Divine avait fait que l'icône s'était à nouveau manifestée. Le brocanteur, M. Cohen, ne mit pas longtemps à comprendre qu'il se trouvait possesseur d'une pièce rarissime et c'est en conséquence qu'il en fixa le prix. Il en voulait 250.000 francs de l'époque (un salaire mensuel de 200 francs était considéré comme satisfaisant). Un Comité fut crée pour le rachat de l'icône et, assez rapidement, la colonie russe réussit à réunir la somme indispensable pour pouvoir verser des arrhes. L'icône pu provisoirement être retirée de la boutique. Elle fut solennellement apportée dans la cathédrale Saint Alexandre de la Neva, rue Daru où devant une immense foule de fidèles le métropolite Euloge (Guéorguievsky) dit à l'issue d'un office de grâces: "Que cette image de la Reine des Cieux nous soit un symbole d'unité et nous trace le chemin du retour dans notre patrie qui souffre tant". A partir de ce jour l'icône va de ville en ville partout en France, on prie devant la Vierge Iverskaya dans les cathédrales orthodoxes de Nice et de Cannes. Les Russes émigrés se réjouissaient de l'apparition miraculeuse de l'icône, la collecte des fonds indispensables pour la racheter se poursuivait.

Malgré la générosité des donateurs la somme nécessaire ne put être réunie dans les délais fixés par le marchand. Il fallut donc lui rendre l'icône!

A.N. Pavlov, le découvreur l'icône, était au désespoir et en été 1931 il vint demander conseil à l'évêque Benjamin (Fedtchenkov), le fondateur de l'église des Trois Docteurs. Cette nouvelle paroisse, comme de nombreuses autres ouvertes par la diaspora russe à l'époque, se situait dans un ancien garage. Le sous-sol en avait été aménagé en une grande salle, un réfectoire et quelques cellules avaient été installés au premier étage. Cette paroisse relevant du patriarcat de Moscou venait d'être crée, les moyens manquaient pour acquérir des objets du culte et des icônes. Les murs de pierre n'étaient pas recouverts de crépi, l'iconostase était en contre plaqué, les chasubles du clergé avaient été cousues par des paroissiennes… Mais que d'amour et de sollicitude avaient été investies dans ces travaux. C'est à cette époque et dans le même quartier que la mère Marie (Skobtzoff) avait crée sa première église. Voici comment le métropolite Antoine (Bloom) décrit la paroisse des Trois Docteurs de l'époque: "L'argent manquait pour acheter la nourriture indispensable aux cinq moines qui vivaient auprès de l'église. Ils ne se nourissaient que ce que les paroissiens leur apportaient dans des cartons qu'ils disposaient aux portes des cellules. Lorsque il m'arrivait de venir à l'église tard le soir je voyais l'évêque Benjamin enroulé dans son manteau monacal couché sur le plancher de ciment tandis qu'un mendiant dormait dans son lit, le matelas était mis à la disposition d'un autre indigent, un troisième était allongé sur un vieux tapis. L'évêque n'avait pas d'endroit où dormir".

La Vierge d'Iverie ( Iverskaya )
Mgr Benjamin prêta une oreille attentive au récit de Pavlov et il le perçut comme un signe envoyé par le Ciel à sa paroisse. L'évêque se rendit sur le champ dans la boutique pour y apprendre avec horreur que l'icône venait d'être descendue à la cave en tant "qu'article invendable". Le propriétaire permit à Mgr Benjamin de descendre. Il y aperçut Notre Dame d'Ivérie enfouie dans un capharnaüm indescriptible… sa Face était tournée vers le bas! Cette attitude blasphématoire du brocanteur était abominable aux yeux de l'évêque. Son visage ruisselait de larmes et il était au désespoir de manquer de moyens pour remédier à la situation. Subitement il entendit une voix: "Comment peux-tu douter? Où est ta foi ?" La réaction de l'évêque, le fait qu'il s'était mis a genoux pour prier impressionnèrent profondément le brocanteur. A la suite d'un bref entretien il accepta de réduire son prix et même d'étaler les paiements. Il alla jusqu'à permettre de prendre immédiatement possession de l'icône et de l'emporter. Bien que doutant de pouvoir réunir la somme voulue Mgr Benjamin se mit à envoyer des lettres partout en France. Les émigrés russes, aisés ou miséreux, ceux qui mettaient de coté pour payer leur sépulture ou disposer d'une petite réserve en cas de besoin envoyèrent des mandats. C'est grâce au don de la paroissienne Nadejda Soboleff que la transaction a pu être conclue. Cette dame mit en vente son unique bague sertie d'une émeraude. Quelques années plus tard elle apporta ses vœux, prit le voile et alla finir ses jours en Estonie, dans le monastère de Pioukhtitzy.

La somme fut réunie en janvier 1932.

Mgr Benjamin dit un office d'action de grâce, ce après quoi il ordonna que pendant un mois les portes de l'église restent ouvertes de jour comme de nuit. De partout les fidèles affluaient pour vénérer la Vierge Iverskaya qui avait enfin trouvé son lieu dans le centre de Paris à l'église des Trois Docteurs. L'église devint peu à peu un véritable musée de l'iconographie russe. Ses murs servent de support à d'admirables fresques peintes dans les années cinquante du dernier siècle par Léonid Ousspensky et le père Georges Krug.

Jusqu'à présent chaque mercredi soir des fidèles orthodoxes de nationalités diverses se réunissent dans cette église pour y chanter un acathiste à l'icône miraculeuse de la Vierge d'Iverie.


KTO "L'ORTHODOXIE, ICI ET MAINTENANT" - mai 2016

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http://www.egliserusse.eu/blogdiscussion/video/
L'émission est animée et présentée par - Carol Saba - responsable de la communication de l'AEOF

La 36ème de " l'Orthodoxie, Ici et Maintenant " est consacrée aux défis du Saint et Grand Concile Pan Orthodoxe qui se tiendra du 17 au 28 juin 2016 à l'Académie orthodoxe de Crète. Cet évènement majeur de l'Orthodoxie, un moment d'histoire, est appelé, dans un monde en crise et au coeur d'une période charnière pleine de mutations et de transformations, à tracer les contours et à indiquer les sillons du témoignage à venir de l'Orthodoxie, ici et maintenant et pour la vie du monde. Pour décrypter ces enjeux, et les mettre en perspective, Carol SABA recevra au Grand Entretien après le JOURNAL DE L'ORTHODOXIE, Antoine ARJAKOVSKY,historien orthodoxe français, codirecteur du pôle " Société, Liberté, Paix " du Collège des Bernardins à Paris.

Notre IN MEMORIAM reviendra, son et image, sur l'évènement de l'inauguration le 31 mars dernier, par la Mairie de Paris de la rue portant dans le 15ème arrondissement de Paris le nom de Sainte Mère Marie SKOBTSOV, et sur la signification d'un tel hommage.

Hiéromoine Gabriel (Bunge): La réconciliation des Eglises, une vision personnelle

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Hiéromoine Gabriel (Bunge): La réconciliation des Eglises, une vision personnelle
La revue « Neskoutchny Sad » (journaliste Anna Paltcheva) a obtenu un entretien avec le père Gabriel Bunge (1)

- NS. Vous vous êtes converti à l’orthodoxie, ceci à un âge fort avancé. Il n’est pas fréquent que de telles décisions soient prises aussi tard dans la vie. Votre conversion a eu lieu à Moscou, fin août dernier. Elle a suscité de grands remous parmi les catholiques. Vous avez dit que cette décision avait mûri en vous pendant toute votre vie. Vous êtes un théologien, un patrologue connu, un ermite. Racontez-nous cette évolution.

- GB. Dès ma naissance je me suis heurté au drame de la division de la chrétienté : mon père était protestant, ma mère catholique. J’ai été baptisé dans l’Eglise de Rome. A l’âge de 21 ans j’ai décidé d’entrer dans les ordres mais mon père s’y est opposé. J’étudiais alors à la faculté de philosophie et je suis allé passer deux mois en Grèce avec des camarades.

Hiéromoine Gabriel (Bunge): La réconciliation des Eglises, une vision personnelle
C’est alors que j’ai rencontré l’Eglise orthodoxe. A Athènes nous nous sommes mis à discuter avec les étudiants grecs de la faculté de théologie qui nous recevaient. J’ai dit à l’un d’entre eux, devenu par la suite un théologien célèbre : « Tout me plaît chez vous, tout est beau, à l’exception d’une seule chose : vous vous êtes séparés de nous ». Il me répondit : « Non, tu te trompes, c’est vous qui vous êtes séparés de nous ».

Cette réponse fût moi un véritable choc. J’appartenais à l’Eglise catholique, comme plus d’un milliard de fidèles. Je connaissais des protestants. Voilà que j’avais rencontré quelque chose de tout à fait nouveau. Je savais que l’Eglise grecque avait été fondée par l’apôtre Paul et qu’il n’allait donc pas de soi de lui reprocher de s’être éloignée de l’Eglise de Rome. Cette conversation déclencha en moi tout un processus de pensée. En définitive je me fis quand même moine. D’abord dans un cloître bénédictin en Allemagne. Rapidement les frères remarquèrent ma dévotion à l’égard de la tradition orientale. Le prieur, non sans regret car il m’était attaché, me transféra à Chevetogne, en Belgique, dans un monastère bénédictin de rite oriental. Mes réflexions s’approfondissaient, je lisais, j’étudiais l’histoire de la séparation des Eglises. Seul un retour à nos racines communes est à même d’aboutir à un rapprochement. L’Eglise unie a réellement existé dans le passé et ceci pendant plus d’un millénaire. Dans un certain sens Elle existe toujours car la période de l’unité n’est pas oubliée. Espérons que nous réussirons à retrouver ce socle commun, et je suis loin d’être aujourd’hui le seul à le penser.

La raison qui a fait que j’ai décidé de devenir orthodoxe à un âge aussi tardif est triste, elle est certainement désagréable à des oreilles catholiques. Je suis venu à l’amère conclusion que la réconciliation est tout à fait impossible au niveau des structures et des hiérarchies. Cela ne se produira jamais car l’Orient et l’Occident se trop éloignés l’un de l’autre avec les siècles. Je n’essaye d’accuser personne car il est difficile de nommer des coupables. Il ne s’agit que de choses qui ont eu lieu dans l’histoire. C’est lorsque j’ai pris conscience de l’impossibilité de réconcilier les Eglises que j’ai décidé que la seule chose qui me restait à faire était de me convertir. C’est à mon niveau personnel que la réconciliation devait se faire.
J’ai beaucoup prié, réfléchi, j’ai pris des notes. Je n’aspirais qu’à accomplir la volonté de Dieu. Je répétais sans cesse dans mes prières : « Si Ta volonté y est contraire, donne moi un signe, car Tu es à même de m’empêcher de la faire ».

Nous nous sommes rencontrés une fois à Milan avec Mgr Hilarion Alféev. Je lui ai fais part de mes pensées. C’était pour moi comme un ballon d’essai, je voulais connaître sa réaction. Je me suis dis que la volonté de Dieu allait se manifester. La suite est venue comme de par elle-même : me voilà avec vous, en Russie, et heureux d’être là.

- NS. Entre-temps les sites et la presse catholiques disent de vous que vous êtes un traître.

- GB. Gloire à Dieu, je me passe d’internet et je ne sais donc pas ce que disent les gens. Cela ne m’intéresse nullement. Par naïveté j’étais certain que cet événement passerait inaperçu, il en a été tout à fait autrement. Voilà 50 ans que j’ai apporté mes vœux, trente ans que je vis isolé dans un skite. Le monde entier était contre moi quand j’ai voulu devenir moine : mon père était un chercheur très connu, le milieu dont j’étais issu, tous mes amis d’enfance et de jeunesse, tous étaient contre moi, personne ne m’a soutenu.
A l’exception, de mon directeur spirituel, un staretz, higoumène d’un monastère. Souvent il ne faut pas s’attendre à une approbation unanime lorsque l’on prend des décisions très importantes.

Je n’imaginais pas en devenant orthodoxe des réactions aussi virulentes. Je n’ai rien, je l’ai déjà dit, contre les catholiques. Simplement, je crois en l'Eglise, une, sainte, catholique et apostolique. Le Christ rendra son unité à l’Eglise, ce que nous ne pouvons pas faire de par nous mêmes. Ce qui s’est passé avec moi est une sorte de prémonition de ce qui adviendra, fût-ce dans un autre monde.

Hiéromoine Gabriel (Bunge): La réconciliation des Eglises, une vision personnelle
- NS. Il y a trente ans vous avez quitté votre monastère pour aller vivre en ermite dans les Alpes suisses. Comment voyez-vous votre avenir ?

- GB. J’ai vu en Russie plusieurs endroits où je serais resté avec plaisir. Je pense au monastère de Valaam. Les moines m’y ont accueilli en frère. J’y ai passé un jour avec des ermites accomplissant un exploit spirituel. J’avais le sentiment d’avoir trouvé ce que j’avais cherché pendant toute ma vie. Mais je suis revenu dans mon skite en Suisse.

- NS. Si vous décidiez à changez de lieu, que deviendront vos enfants spirituels ? Qui prendre soin d’eux ?
- GB. Je n’ai pas d’ouailles au sens propre du mot. Je reçois beaucoup de visiteurs dans mon skite, ils viennent se confesser ou s’entretenir avec moi. Je n’assume pas à leur égard de responsabilité pastorale. Ce n’est que rarement que je m’éloigne du skite.

- NS. Cependant votre décision sera perçue comme quelque chose de très grave par ceux qui venaient chez vous ?
- GB. Oui, sans doute. Mais jamais je n’ai fait mystère de mes convictions. Une moitié au moins de ces personnes diront : « C’est ce à quoi nous nous attendions depuis longtemps ». Deux évêques orthodoxes que je connaissais avant m’ont récemment rencontré en Russie et m’ont dit : « Vous avez toujours été l’un des notre. Maintenant nous communions au même calice ». C’est précisément ce quoi à j’aspirais. Dans tous mes livres j’ai traduit et commenté des textes qui tous datent du premier millénaire, c’est à dire d’avant la séparation des Eglises.

Benoît XVI connaît bien l’orthodoxie et s’y réfère souvent. Malheureusement il prêche souvent dans le désert. Dans l’une de ses interventions datant des années soixante-dix le futur pape avait dit que si les Eglises s’unissaient Rome ne serait pas en droit de demander plus que ce qu’elle n’avait au premier millénaire. Cela aurait été suffisant pour maintenir l’unité. Un orthodoxe, moi par exemple, devrait répondre : « Parfait, alors revenons au statut du premier millénaire ». Mais je ne crois pas que cela soit aujourd’hui possible. L’Eglise catholique existe partout dans le monde, elle n’est pas du tout la même en Amérique, en Afrique et en Europe. Des tendances diverses, parfois contradictoires et ne communiquant pas entre elles existent au sein de cette Eglise. Si certains acceptaient ce retour au premier millénaire, d’autres le refuseraient.

- NS. Vous dites vous-même que les orthodoxes sont bien plus sur leurs gardes dans leurs relations avec les catholiques que le contraire.

- GB. Lorsqu’en 1961 je suis allé en Grèce mes professeurs de l’université de Bonn m’avaient averti de ne pas entrer en contact avec des orthodoxes : « Ce sont des schismatiques, n’aie aucun contact avec eux ». Aussi, j’ai fait de mon mieux pour ne pas me compromettre. Mais vous savez qu’aucun orthodoxe n’incitera un catholique à communier avec lui. Un starets orthodoxe vint me trouver à l’issue d’une liturgie, je me tenais au fonds de l’église, et me mit dans la main une parcelle d’antidoron.

Alors qu’aujourd’hui on voit des catholiques chassés des paroisses orthodoxes. C’est Vatican II qui a tout changé. L’Eglise catholique a proclamé alors une politique d’ouverture à l’égard du monde entier, non seulement à l’égard de l’orthodoxie. Les catholiques se montrent très amicaux avec nous. A Lugano, ma ville, la communauté orthodoxe vient célébrer Pâques dans la cathédrale catholique car sa paroisse ne pourrait contenir tous les fidèles. Dans presque chaque foyer catholique en Suisse ou en France on peut voir des icônes. Tous écoutent des chants religieux orthodoxes.

L’essentiel est que Vatican II a été suivi par une période de sécularisation de la société. On pourrait parler d’une « protestisation » du catholicisme. C’est précisément cet esprit protestant qui effraye les orthodoxes. C’est d’ailleurs cette tendance là au sein de l’Eglise de Rome qui est à l’origine du changement de posture à l’égard des orthodoxes. J’ai été témoin de ce changement d’attitude. Or, je ne suis pas tellement vieux. Les relations entre les deux Eglises ont souvent changé dans le temps. Il y a eu des époques de « coexistence pacifique » suivies par des périodes d’activisme prosélyte de la part des catholiques. Les orthodoxes réagissent par une posture défensive. C’est une sorte de mouvement de pendule.
Ce n’est que d’En Haut que nous viendra la réponse.
.......................................
(1) Le hiéromoine Gabriel Bunge est né en 1940 à Cologne. En 1963 il devient moine bénédictin, prêtre en 1973. Docteur ès philosophie, théologie. Patrologue, spécialiste d’Evagrius du Pont-Euxin. A partir de 1980 vit en ermite en Suisse dans le skite de la Sainte Croix . En août 2010 il rejoint l’Eglise orthodoxe russe.

La revue « Neskoutchny Sad » Traduction Nikita Krivocheine "P.O."
Photo: skite de la Sainte Croix en Suisse


Jérusalem: Une foule considérable franchissait à grand-peine les portes du Saint-Sépulcre, où se trouve le tombeau du Christ

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Des milliers de chrétiens orthodoxes venus d'Egypte et d'Europe de l'Est ont refait les derniers pas du Christ en portant la croix à travers la Vieille ville de Jérusalem pour célébrer leur Vendredi saint, a constaté un journaliste de l'AFP.

Les fidèles, transportant des croix de toutes tailles, ont commémoré les derniers instants du Christ jusqu'à sa crucifixion en refaisant le chemin de croix le long de la Via Dolorosa, s'arrêtant devant les différentes stations pour prier avec ferveur dans leurs langues respectives.

Les autorités israéliennes ont mis en place un important dispositif dans la Vieille ville, située à Jérusalem-Est, partie palestinienne de Jérusalem annexée et occupée par Israël....Suite AFP

Festival "Voix du Monde" dans le parc du Séminaire orthodoxe à Épinay-sous-Sénart: 21-29 mai 2016

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Festival
Le festival "Voix Du Monde" organisé conjointement par la ville d'Épinay-sous-Sénart et le Séminaire orthodoxe russe Sainte-Geneviève, sous la direction artistique de M. Ariel Alonso, directeur du Choeur de la Sorbonne, a pour objectif, en invitant des chœurs du monde entier, de proposer des concerts d’exception et faire dialoguer les cultures à travers le langage universel de la voix chantée.

Pour cette première édition, le Festival vous emmène du Nord au Sud, de l'Ouest à l'Est, pour un échange entre l’ancien et le nouveau continent, entre l'Occident et l'Orient.

Site Internet du Festival. Vous pouvez Réserver vos places. Gratuit pour les -12 ans


Saint Georges

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Saint Georges
Saint Georges né en Cappadoce de parents chrétiens, Georges, officier dans l'armée romaine, traverse un jour une ville terrorisée par un redoutable dragon qui dévore tous les animaux de la contrée et exige des habitants un tribut quotidien de deux jeunes gens tirés au sort.

Georges arrive le jour où le sort tombe sur la fille du roi, au moment où celle-ci va être victime du monstre. Georges engage avec le dragon un combat acharné ; avec l'aide du Christ, il finit par triompher. la princesse est délivrée et, selon certaines versions, dont celle de la Légende dorée, le dragon, seulement blessé, lui reste désormais attaché comme un chien fidèle.

Plus tard, Georges est victime des persécutions antichrétiennes de l'empereur Dioclétien. Il subit en Palestine un martyre effroyable : livré à de nombreux supplices (brûlé, ébouillanté, broyé sous une roue, etc.), il survit miraculeusement et finit par être décapité.Son culte est toujours resté vivace en Grèce et en Russie.

Les croisades contribuèrent à le diffuser en Occident, où Georges devint un des saints patrons de Moscou, Gênes, Venise et Barcelone, puis celui de l'ordre Teutonique et le saint national de l'Angleterre (il remplace dans ce rôle Édouard le Confesseur). En outre, saint Georges est, dans toute la chrétienté, le patron des chevaliers.
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Personnifiant l'idéal chevaleresque, saint Georges est représenté à cheval (souvent sur un cheval blanc), en armure, portant un écu et une bannière d'argent à la croix de gueules. Cette bannière blanche à croix rouge, qui fut celle des croisés, devient le drapeau national de l'Angleterre.

Le combat de Georges contre le dragon est un sujet très souvent représenté, surtout à partir du XIIIe siècle. il symbolise la victoire de la Foi sur le Mal. Georges tient une lance (plus rarement une épée) et terrasse le monstre, tandis que la princesse prie, au second plan. La scène se passe à l'abri des murs d'une ville, parfois au bord de la mer.
La passion de saint Georges a également donné lieu à une iconographie importante. La scène la plus fréquente est le supplice de la roue hérissée de lames de fer.

Paolo Uccello, XVe siècle, Saint Georges terrassant le dragon
Musée Jacquemart-André, Paris.


Lien Saint Georges

L'archevêque de Rouen et quatre prêtres du diocèse de Paris ont prié avec nous aux vêpres de Pâques

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Le soir du dimanche 1er mai, aux vêpres de Pâques, nous avons eu la joie d'avoir avec nous Mgr Dominique Lebrun, archevêque de Rouen, et quatre prêtres du diocèse de Paris, dont M. l'abbé Emmanuel Schwab, curé de la paroisse Saint-Léon. LIEN Youtube

Il y avait également dans l'assemblée deux séminaristes de Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux qui avaient passé plusieurs jours avec nous. À la fin de la célébration, Mgr Lebrun a donné sa bénédiction à l'assemblée. Puis, nos hôtes ont partagé le repas avec la communauté du Séminaire.

Ensemble vocal masculin " Chantres Orthodoxes Russes " mercredi 25 Mai 2016 à 20h30

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Ensemble vocal masculin
Venez écouter un chœur russe, exclusivement masculin, qui visite des chants sacrés perpétuant une tradition aux mélodies vibrantes de profondeur.

Un grand concert de chants orthodoxes russes sera donné en l'église Saint-Germain l'Auxerrois à Paris, non loin du Louvre et du Pont-Neuf par l'ensemble vocal masculin " Chantres Orthodoxes Russes ".

Le panorama de la musique liturgique et monastique russe, qui sera interprété, illustre la riche histoire de la musique orthodoxe russe depuis l'abandon du chant byzantin à la fin du XVIe siècle.

Depuis leur création en 2013, les " Chantres Orthodoxes Russes " se consacrent au répertoire liturgique russe et plus particulièrement aux oeuvres des grands centres spirituels comme la laure de Kiev, mais surtout la laure de la Sainte-Trinité- Saint-Serge.

Placé sous la direction de Serge Rehbinder, maître de chapelle en l'église orthodoxe russe de Saint Séraphim de Sarov à Paris, l'ensemble vocal " Chantres Orthodoxes Russes " est composé de chanteurs professionnels et amateurs qui ont fait leur classe dans de grands choeurs en Russie et en France. Parmi ces choeurs, on peut citer ceux de la laure de la Trinité Saint-Serge près de Moscou dirigé par feu l'archimandrite Matthieu Mormyl, de la cathédrale russe Saint Alexandre Nevsky à Paris ou le choeur de Crimée placé sous la direction d'Igor Mikhailevskiy.

Les premières polyphonies religieuses, inspirées par le chant populaire russe, voient le jour au XVIIe siècle, à la suite de l'ouverture à l'Occident et de la découverte du chant liturgique polonais.
Un siècle plus tard, les chantres russes adaptent le principe du choral luthérien à de vastes compositions à 8, 12, voire 48 voix. Mais le XVIIIe siècle est aussi celui du goût italien.

Le public se rend à l'église comme on va à l'opéra pour écouter les " concerti à plusieurs parties " de Dimitri Bortniansky. Plus tard, les compositeurs de l'Ecole de Saint-Pétersbourg se tournent vers le romantisme allemand, puisant leurs thèmes dans les mélodies populaires, à la manière du lied allemand.

Avec le réveil culturel de la Russie au XIXe siècle et l'éclosion du mouvement slavophile, l'école synodale de Moscou renoue avec des motifs anciens et des harmonisations sobres et propices à la prière et à la méditation.
L'introduction dans le choeur des voix de basse profonde renforcent le caractère mystique du drame liturgique. D'une étonnante beauté, cette musique est cependant peu jouée en concert, les basses profondes étant rares et très recherchées.

SAINT THOMAS

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SAINT THOMAS
Ce deuxième dimanche de Pâques, nous fêtons le Renouveau de la Résurrection du Christ et l'attouchement du Saint Apôtre Thomas.

Thomas signifie abyme, ou jumeau, en grec Dydime : ou bien il vient de thomos qui veut dire division, partage. Il signifie abyme, parce qu'il mérita de sonder les profondeurs de la divinité, quand, à sa question, J.-C. répondit : « Je suis la voie, la vérité et la vie. » On l’appelle Dydime pour avoir connu de deux manières la résurrection de J.-C. Les autres en effet, connurent le Sauveur en le voyant, et lui, en le voyant et en le touchant. Il signifie division, soit parce qu'il sépara son âme de l’amour des choses du monde, soit parce qu'il se sépara des autres dans la croyance à la résurrection.

Saint Thomas était probablement originaire d'une pauvre famille de Galilée.
Il était dépourvu de connaissances humaines, mais d'un esprit réfléchi et d'une volonté ferme jusqu'à l'obstination; d'autre part, il avait du cœur et du dévouement. Ces deux caractères de sa physionomie paraissent en deux paroles que l'Évangile cite de lui. Peu avant Sa Passion, Jésus veut retourner en Judée; les Apôtres Lui rappellent les menaces de Ses ennemis. Thomas seul s'écrie: "Eh bien! Allons et mourons avec lui!" Voilà le dévouement du cœur de l'Apôtre.

Quand les Apôtres se partagèrent le monde, les pays des Parthes et des Perses et les Indes furent le vaste lot de son apostolat. La tradition prétend qu'il rencontra les mages, les premiers adorateurs de Jésus parmi les Gentils, qu'il les instruisit, leur donna le Baptême et les associa à son ministère. Partout, sur son passage, l'Apôtre établissait des chrétientés, ordonnait des prêtres, consacrait des évêques.....

L'apôtre Thomas était à Césarée quand le Seigneur lui apparut et lui dit : « Le roi des Indes Gondoforus a envoyé son ministre Abanès à la recherche d'un habile architecte. Viens et je t'adresserai à lui. » « Seigneur, répondit Thomas, partout où vous voudrez, envoyez-moi, excepté aux Indes. » Dieu lui dit : « Va sans aucune appréhension, car je serai ton gardien. Quand tu auras converti les Indiens, tu viendras à moi avec la palme du martyre»... SUITE "Vie des Saints"

Et Calendrier egliseorthodoxe

Le 7 mai 2016 rappel à Dieu du professeur Nikita Struve à l'âge de 85 ans. Paix à son âme +

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Le 7 mai 2016 rappel à Dieu du professeur Nikita Struve à l'âge de 85 ans. Paix à son âme +
Nikita Struve, professeur, philosophe, président du Groupe de recherches sur l’émigration russe, directeur d’Ymca-Press, infatigable « propagandiste » de la culture russe en France... Suite "La CROIX" Nicolas Senèze et La NEF


Dernier témoignage de Nikita Struve, soirée commémorative Mère Marie (Skobtsov) les 19 et 20 mars 2016

Dimanche, le 22 mai 2016 - Pèlerinage pour la fête de Saint Nicolas et vénération de ses reliques

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Dimanche, le 22 mai 2016 - Pèlerinage pour la fête de Saint Nicolas et vénération de ses reliques
Centre de pèlerinage du diocèse de Chersonèse

Dimanche, le 22 mai 2016, au jour de la translation des reliques de Saint Nicolas le Thaumaturge de Myre à Bari
et avec la bénédiction de Mgr Nestor, évêque de Chersonèse (patriarcat de Moscou)

Dans la basilique de Saint Nicolas à Saint Nicolas de Port ( à 12 km de Nancy)

Ce village est devenu un centre important pour la vénération de saint Nicolas par les chrétiens de l'Allemagne, de France et surtout de la Lorraine dont il est le Saint protecteur, après les transfert des reliques de ce Saint depuis Bari, en 1098

Dimanche, le 22 mai 2016 - Pèlerinage pour la fête de Saint Nicolas et vénération de ses reliques
Programme et affiche

Contacts: prêtre Nicolas Nikichine
tel +33 (0)6 20 34 95 46
nicolas.nikichine@gmail.com

ou Madame Inna Botcharova
+33 (0)6 50 64 01 26
Инна Бочарова
Зам. Директора Паломнического Центра


Bulletin de la Fraternité de la Transfiguration et de l'Institut orthodoxe Saint Philarète, mai 2016

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Bulletin de la Fraternité  de la Transfiguration et de l'Institut orthodoxe Saint Philarète, mai 2016
Ce bulletin paraîtra mensuellement, liens en anglais et en russe
The Transfiguration Brotherhood and St. Philaret’s Christian Orthodox Institute May 2016 Newsletter

Christ is risen!
Dear Friends,

Welcome to the Transfiguration Brotherhood (PSMB) and St. Philaret’s Christian Orthodox Institute (SFI) May 2016 Newsletter.

Lire La Fraternité de la Transfiguration célèbre son 25e anniversaire, une liturgie est officiée à la cathédrale du Christ Sauveur

We are excited to announce the English versions of the PSMB and SFI websites. The Brotherhood’s website (http://en.psmb.ru) contains essential information about our movement, such as our Life Principles, and enables you to follow our current events. The SFI website reflects our research and academic activities along with providing a discussion platform for contemporary theology experts.


I have to start with sad news. On Bright Saturday, 7 May, we lost Nikita Struve, our wise friend, Editor-in-Chief of the Russian Christian Movement journal “Le Messager”, an SFI trustee and a friend of our Institute and the Transfiguration Brotherhood. Memory eternal to him! May the risen Lord grant him eternal rest!


Here is an outline of last month’s events:

Our spiritual father and SFI Rector Rev. Prof. Georgy Kochetkov commented on Patriarch Kirill’s message, in which he had criticised worship of man, and on its interpretation in the mass media.

The recently translated interview with Fr Georgy offers a retrospective journey into the history of our Institute and highlights the concept behind it.


A brief overview of our conference on friendship, sobornost and solidarity held in March can be found here.

In a week’s time (16-19 May), we shall be holding another conference in the annual series ‘Catechesis in the Tradition of the Holy Fathers’. This year the main focus of the conference will be kerygmatic preaching about Christ during the 1st and the 2nd stages of catechesis. We are hoping to welcome all those who invest time and effort into helping people get an introduction into the church tradition and become true Christians in their everyday life. We shall also continue discussing the interesting issues raised at previous events in the series.

I am also pleased to announce our Brotherhood Facebook page.


We are hoping to increase the density of our websites’ content with time. I would be grateful for any suggestions you might have regarding ways of improving our English websites and their content.


Our next newsletter will be delivered on Monday, 6 June.

He is risen indeed!
Yours sincerely,

Sofia Androsenko

Press Secretary, St. Philaret’s Institute
M.: +7 962 986 74 33
http://sfi.ru/en

« RADONITSA » (JOUR DE JOIE) : JOUR PARTICULIER DE COMMEMORATION DES DEFUNTS

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 « RADONITSA »  (JOUR DE JOIE) : JOUR PARTICULIER DE COMMEMORATION DES DEFUNTS
Le mardi (ou le lundi dans certaines régions) de la seconde semaine après Pâques, qui s'appelle la semaine de Thomas ou de «Radonitsa», l'Eglise Orthodoxe russe célèbre «Radonitsa», le jour de joie où les défunts sont particulièrement commémorés (je ne sais pas si cette tradition se retrouve ailleurs tellement elle est peu mentionnée en français; http://en.wikipedia.org/wiki/Radonitsa ne mentionne que l'Eglise russe …

Selon Saint Jean Chrisostome (IVème siècle), une commémoration était déjà célébrée après Pâques dans les cimetières chrétiens au tout début de notre ère. Néanmoins la fête russe nous vient plutôt d'une fête printanière païenne slave qui s'appelait «Navim dnièm», «Mogilkami», «Radavanitsami» ou bien «Triznani». Ethimologiquement, le mot «Radonitsa» vient des mots «rod» (génération), et «radostâ» (la joie). De plus, la place particulière de cette fête dans le cycle liturgique annuel, juste après la lumineuse semaine de Pâques, stimule le chrétien à ne pas se morfondre de la perte de ses proches, mais au contraire à se réjouir de leur naissance dans une autre vie à la vie éternelle. La victoire sur la mort, démontrée par la résurrection du Christ, nous enlève la peine occasionnée par l'absence temporaire de nos proches, et c'est pour cela que, selon le métropolite Antoine de Souroge, nous devons « avec foi, espoir, et vérité pascale nous tenir devant le tombeau de nos disparus ».

 « RADONITSA »  (JOUR DE JOIE) : JOUR PARTICULIER DE COMMEMORATION DES DEFUNTS
Car justement, c'est à l'occasion de cette fête de «Radonitsa» qu'il est de tradition de fêter Pâques sur la tombe des défunts et non dans la nuit de Pâques, comme le font beaucoup de Russes depuis l'époque soviétique, quand les églises étaient pratiquement inaccessibles. Selon la tradition, on apporte des œufs décorés et des gâteaux de Pâques ("koulich et pasha") et on partage le repas commémoratif avec les plus démunis de nos frères. C'est bien entendu un rappel de la "trisna", ce repas commémoratif sur les tombes dont parlent les chroniques slaves, mais pour les Chrétiens ce contact réel et vivant avec les défunts est la démonstration qu'après la mort ils sont toujours les membres de l'Eglise de Dieu car «Il n'est pas le Dieu des morts, mais des vivants » (Mt 22, 32).

Source

SAINT NICOLAS DANS L’AUTOBUS - 1965

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SAINT NICOLAS DANS L’AUTOBUS - 1965
Un jour du mois de Février 1965, un autobus rempli de voyageurs se rendait à la ville la plus proche. Le voisin immédiat du conducteur était un vieillard, grand et solide, d’environ soixante-quinze ans, à la barbe blanche. Il portait un chaud manteau à col de fourrure et un bonnet à oreillettes.

L’autobus avançait lentement car la neige tombait. Arrivé à un tournant de la route, ses chaînes arrière cassèrent. L’autobus freina et faillit s’écraser contre un autre autobus plein de monde, tout cela en l’espace d’un éclair. Notre conducteur perdit le contrôle de sa machine ; tous les cœurs frémirent. Les deux autobus s’arrêtèrent à un centimètre l’un de l’autre.

Le vieillard fît alors un signe de croix en s’écriant : «Gloire à Toi, Seigneur, gloire à Toi ! Que Ton nom soit béni, о sainte Mère de Dieu, Toi qui nous as sauvés !»...

SAINT NICOLAS DANS L’AUTOBUS - 1965
Quelques minutes plus tard, l’autre autobus repartait tandis que notre conducteur et son aide descendaient remettre les chaînes.

Un jeune homme commença alors, en souriant, à parler au vieillard. «Pardonnez-moi grand-père, mais je n’ai pu m’empêcher de rire lorsque je vous ai entendu invoquer des forces célestes inexistantes et que je vous ai vu faire votre signe de croix ! Habitude, évidemment ! Seconde nature ! Et je vois cependant que vous êtes un homme instruit. Mais, actuellement, en cette année 1965, c’est vraiment absurde !»

Le vieillard, sans paraître aucunement troublé, reprit la parole :
«C’est avec plaisir que je vous répondrai, jeune camarade, et je suis même prêt, si vous le désirez, à faire mon autocritique...»

«D’ou savez-vous ce que je pense ? Nous sommes tous, en quelque sorte, des simulateurs. Nous prétendons tous être des athées, des membres dévoués du Parti, de profonds connaisseurs du marxisme et de bien d’autres choses encore, mais il arrive un moment où l’homme authentique qui est caché en nous se dévoile. C’est justement ce qui vient de se produire.

De la place que vous occupez, vous ne pouviez pas voir ce qui se passait derrière vous, mais moi, assis de côté, j’ai vu au moins huit ou dix personnes faire le signe de croix.
Il y a quelque chose qu’on ne pourra jamais couper de sa racine car ce serait comme si on arrachait nos entrailles.
C’est ainsi que tous, nous tombons chaque jour dans la «faute» qui consiste en ce que, nous rappelant qu’il existe une certaine force mystérieuse, puissante et bonne, nous prétendons ne pas la connaître».

- «Avec moi, rien de tel ne m’arrivera jamais !» dit le jeune homme.

SAINT NICOLAS DANS L’AUTOBUS - 1965
Le vieillard se mit à rire et continua : «Permettez-moi de vous prouver que vous vous trompez, cher camarade. Vous venez de dire qu’un tel comportement est tout à fait absurde en 1965. Qu'est-ce qui vous fait dire qu’il s ’est passé 1965 ans depuis la naissance de Jésus-Christ, le Sauveur du monde ? »

- «C’est, reprit le jeune homme un peu embarrassé, le souvenir d’un mauvais passé révolu et qu’il faut définitivement rayer. De la façon dont vous parlez, on croirait que vous voulez nous persuader que les miracles existent !»

- Le vieil homme se tut un instant, puis il reprit : «Oui ! mon cher ami, il existe des miracles de Dieu, auxquels vous serez vous-même obligé de croire, ainsi que tous ceux qui sont ici, mais quand vous aurez vu, vous serez obligés de garder le silence, car si vous parliez, vous risqueriez d’être envoyé dans une clinique psychiatrique».

L’autobus arriva sur la route principale. L’enneigement cessa et le conducteur put donner de la vitesse. A ce moment précis, les voyageurs qui regardaient le vieillard et qui l’écoutaient ne le virent plus. Sa place était vide...

Deux ou trois des compagnons les plus proches du jeune homme firent alors le signe de la croix en disant : «Saint ! Saint ! Saint ! est le Seigneur tout-puissant !» L’un d’eux se tourna vers les voyageurs de l’arrière en criant : «Comprenez-vous maintenant qui nous a sauvés de la collision ? C’est ce grand-père à la barbe blanche, le protecteur de notre peuple, Saint Nicolas !»

- «Je ne sais pas ce que nous allons faire, camarades, dit encore un autre, mais partout où j’irai, je raconterai ce miracle de Saint Nicolas. On peut me jeter dans un asile d’aliénés si l’on veut. Je vous ai tous comme témoins et surtout vous, camarade». Le jeune communiste se cacha la figure dans les mains pendant un long moment.

SAINT NICOLAS DANS L’AUTOBUS - 1965
Deux heures plus tard, l’autobus s’arrêtait. Tous les passagers descendirent pour boire du thé chaud. Le jeune communiste, très ému, s’approcha de quelques-uns de ses compagnons de route pour leur demander leur adresse et pour leur donner la sienne. Les autres passagers firent de même.

«Savez-vous ce que je vous propose» dit une jeune femme «ne perdons pas contact entre nous. Ce que nous avons vu et entendu de nos propres oreilles est un grand événement. Que peut-il annoncer ? A coup sûr quelque chose de bon puisque ce vieux grand-père était le protecteur de notre peuple».

Le miracle raconté ici a été relaté par écrit par un témoin oculaire. «Je ne peux rien écrire de plus, ajouta-t-il, car je suis submergé par l’émotion et je pleure. J’étais aussi dans l’autobus».

"Les nouveaux martyrs de la terre russe", éditions Résiac, archiprêtre Michel Polsky, 1976
Lire aussi Le couvent de femmes de Pokrov dans les années trente du XX siècle
et La croix de la grand-mère – Moscou 1965

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